Google vient de parvenir à un accord avec le ministère du Travail américain et ses agences en Californie et dans l'État de Washington pour régler une affaire de discrimination impliquant  2.565 ingénieures, « systématiquement sous-payées », selon l'administration, 1.757 candidates et 1.219 candidats asiatiques discriminés à l'embauche.

Les poursuites ont pris leur source dans une étude administrative de « compliance » faisant apparaître ces discriminations salariales et à l'embauche entre 2014 et 2017, au siège de Google, à Mountain View, en Californie, et dans deux de ses unités, à Seattle et à Kirkland, dans l'État de Washington. Dans le cadre de cet accord, dont le montant total s'élève à 3,8 millions de dollars, le géant de la Silicon Valley versera 1,3 million de dollars en arriérés de salaires et intérêts pour les ingénieures. L'argent sera mis en réserve, afin d'effectuer les ajustements salariaux sur les cinq prochaines années. La presse a calculé que les rattrapages de salaire s'élèveront à moins de 530 dollars par ingénieure... De même, Google versera un total de 1,2 million de dollars de dédommagement aux candidates et candidats asiatiques non-recrutés, soit, selon les calculs, environ 400 dollars par personne. Si le montant total des amendes paraît élevé, il se fera peu sentir, relève la presse, puisque la maison mère de Google, Alphabet, engrange plus de 130 milliards de dollars de recettes par an... Les questions de discrimination, en particulier vis-à-vis des femmes, ont fait surface depuis quelques années chez Google. Au point qu'en 2018, des salariés avaient lancé une grève pour dénoncer le traitement fait aux femmes, dans le sillage d'affaires rendues publiques concernant le comportement – harcèlement sexuel et autres – d'une partie du top management de l'entreprise. La réaction de l'entreprise avait été alors de licencier... les organisateurs de la grève.