La Fédération des entreprises finlandaises a mené, avec Kantar TNS, une étude sur la perception des discriminations dans le monde du travail auprès de plus de 1.000 personnes.
Ses résultats ont surpris. De fait, les hommes seraient plus enclins à détecter les discriminations que les femmes. En tout cas, en ce qui concerne les discriminations liées à l'âge qui viennent en premier – mais aussi la santé, les opinions politiques, l'origine ethnique ou l'orientation sexuelle. En fait, les seules formes de discrimination qui sont détectées de façon égale par les hommes et les femmes sont celles qui sont liées au genre (11%) et au statut de salarié à temps partiel (12%). En outre, l'étude menée par le patronat finlandais révèle également une fracture assez forte concernant le type d'organisations. Ainsi, les salariés d'associations semblent plus prompts à repérer des discriminations que ceux qui travaillent pour des entreprises ou des administrations. En outre, les salariés jeunes sont également plus conscients des discriminations que leurs collègues plus âgés, en particulier pour ce qui est des discriminations liées à la religion, l’origine ethnique ou le statut de salarié à temps partiel. Selon Shadia Rask, chercheuse à l'Institut Finlandais pour la santé et le bien-être, les discriminations les plus communes étaient, selon une étude sur les conditions de travail menée par l'Institut en 2018, systématiquement davantage détectées par les femmes que par les hommes. De même, les femmes déclaraient avoir plus d'expériences personnelles en matière de discrimination. Enfin, l'Institut de statistiques finlandais avait conduit une étude plus large en 2018, incluant par exemple la discrimination liée au handicap, à la façon de parler et aux relations familiales (absentes de la récente étude patronale), qui montrait que 39% des salariés (hommes et femmes confondus) avaient détecté au moins une forme de discrimination sur leur lieu de travail.