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Des quotas de femmes dans les comités de direction des sociétés cotées allemandes

Egalité professionnelle | publié le : 23.11.2020 | Lys Zohin

Le gouvernement allemand va introduire des quotas obligatoires sur la représentation des femmes dans les comités de direction des entreprises cotées, à la suite d'un accord intervenu entre les chrétiens-démocrates et les sociaux-démocrates de la coalition. Ainsi, les comités de direction qui comprennent plus de trois personnes devront au moins compter une femme. L'initiative, très attendue, met fin au système de volontariat dans ce domaine, qui n'avait pas porté ses fruits en matière d'égalité de genre. Son impact pourrait toutefois être limité, l'obligation d'avoir au moins une femme dans un comité de direction d'au moins trois personnes s'appliquant de la même façon aux entreprises dotées d'instances de direction nettement plus larges... Une étude du think tank DIW, réalisée en 2019, a révélé que les 30 plus grandes sociétés cotées allemandes avaient bien, selon la loi de 2015 imposant 30% de femmes dans les conseils d'administration, 30% d'administratrices. En revanche, dans les comités de direction, autrement dit, les instances réellement décisionnelles des entreprises, dans les 100 plus grandes sociétés allemandes, le nombre de femmes tombait à 10%. Selon les dernières données récoltées en septembre dernier par la fondation germano-suédoise AllBright, la représentation des femmes dans les instances de direction est en retard, en Allemagne, sur le reste des pays occidentaux. Les femmes ne représentent aujourd'hui que 12,8% dans les comités de direction des 30 plus grandes sociétés de l'indice Dax - une avancée, certes, mais modeste, alors qu'elles sont 28,6% aux États-Unis, 24,5% au Royaume-Uni et 22,2% en France. Et entre septembre 2019 et septembre 2020, six des femmes en poste dans les comités de direction des 30 plus grandes sociétés allemandes sont parties, selon la Fondation AllBright. Le nouveau dispositif imposera également un quota de 30% de femmes dans les instances de surveillance des entreprises dont une majorité des parts est détenue par l'État.

Auteur

  • Lys Zohin