Stacey Macken, une salariée de l'entité d'intermédiation financière de la banque BNP Paribas à Londres, s'est vue octroyer une indemnité équivalant à 1,8 million d'euros par un prud'homme britannique, qui a par ailleurs ordonné un audit du système de rémunération de la banque française, le jugeant « opaque », afin de vérifier si, comme le soutient Stacey Macken, les hommes sont davantage payés que les femmes. C'est ce qu'elle a réussi à démontrer la concernant. Stacey Macken, qui travaille toujours pour la banque, a, de façon régulière, reçu des bonus moins élevés que ses confrères. Elle a demandé précisément un audit du système de rémunération. Le montant de l'indemnité fait partie des plus élevées jamais accordées par la justice, dans une affaire d'inégalité salariale, tandis que la demande d'audit interne dans ce domaine est une première. « Cette affaire offre non seulement la possibilité d'en finir avec le fossé salarial hommes/femmes, mais en plus, d'envoyer un message clair à l'industrie financière : ce genre de discrimination n'est pas acceptable », a déclaré Sheila Aly, l'avocat de Stacey Macken, dans le sillage de l'annonce de la décision. « Nous comprenons que nous n'avons pas rempli nos obligations vis-à-vis de Stacey Macken », a déclaré un porte-parole de la banque. Nous allons étudier ce jugement pour en tirer des enseignements. Notre objectif est de faire en sorte que tous nos salariés soient toujours traités avec le respect qu'ils méritent. »