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Disney au cœur de la controverse sur une loi "anti-gay" en Floride

RSE | publié le : 25.03.2022 | Lys Zohin

Disney

Le texte voté par les élus en Floride est sur le bureau du gouverneur (républicain) Ron DeSantis, qui devrait la signer prochainement pour lui donner force de loi. La Florida's Parental Rights in Education, renommée "Ne dites pas gay", par les ceux qui s'y opposent, a beau ne couvrir que la façon dont les questions d'identité de genre et d'orientation sexuelle sont abordées à l'école, pour, en fait, interdire toute discussion, les élus insistant sur le fait que ce n'est pas à l'école d'agir dans ces domaines, Disney est pointé du doigt. Grâce à ses grands parcs d'attractions en Floride, l'entreprise a un poids certain. Et elle aurait dû l'utiliser pour combattre le texte, estiment ses détracteurs, de même que ses salariés. Pis, Disney a soutenu financièrement les sponsors du texte. L'affaire est évidemment devenue publique. L'entreprise a d'abord assuré que ces financements n'étaient pas anti-gay mais visait "la plus grande diversité possible d'opinions", et qu'elle soutenait les personnes LGBT+ au sein de ses équipes et en général. Cela n'a pas suffi. Bob Chapek, le directeur de Disney World, a dû s'expliquer en organisant une conférence de presse, au cours de laquelle il a assuré que Disney s'était en fait opposé au texte de loi "dès le début", et qu'il avait même téléphoné au gouverneur pour lui faire part de son émotion... De toute façon, Disney préfère agir discrètement, a-t-il ajouté. Disney a ainsi signé, avec quelque 170 entreprises, le texte de l'ONG de défense des droits humains, Human Rights Commission, s'opposant à la législation de Floride. De même, l'entreprise a promis de verser 5 millions de dollars à des organisations de protection des droits des personnes LGBT+. "Je comprends que notre approche originale, aussi bien intentionnée soit-elle, n'a pas fonctionné", a toutefois admis Bob Chapek. Il a en outre mis en avant la volonté de Disney de proposer des contenus inspirants dans ses productions cinématographiques pour "aider au changement". Mais là aussi, l'entreprise essuie des critiques. Les salariés LGBT+ ont en effet publié une note, dénonçant le fait que des scènes homosexuelles avaient été coupées dans le dernier Pixar...

Auteur

  • Lys Zohin