Les élections de mi-mandat aux États-Unis se sont jouées sur le pouvoir d'achat, évidemment, mais aussi sur d'autres thèmes, dont l'interruption volontaire de grossesse, qui a en particulier mobilisé les femmes – en direction du parti démocrate. Certaines entreprises, qui se sont positionnées ces derniers mois en faveur de l'avortement – du fait que nombre d'États ont cherché à l'interdire, sans oublier la décision de la Cour suprême, annulant l'arrêt historique Roe V Wade en juin dernier –, n'ont cependant pas hésité à financer la campagne de candidats républicains opposés à l'IVG. Selon les données réunies par The Guardian, c'est ainsi le cas du géant pharmaceutique Eli Lilly, qui avait pourtant condamné les mesures anti-avortement passées dans son État d'origine, l'Indiana, en estimant qu'il lui serait difficile d'y attirer des talents et donc d'y rester... Eli Lilly a ainsi soutenu plusieurs candidats, dont certains au Texas, qui estiment que la loi – très stricte dans cet État, puisqu'elle impose même aux victimes de viol d'aller jusqu'au bout de leur grossesse – n'avait pas à être changée... De même, d'autres entreprises, qui s'étaient publiquement engagées à aider financièrement leurs salariées à obtenir une IVG en dehors de leur État (si les lois locales l'interdisaient), ont dans le même temps continué de soutenir des candidats anti-avortement un peu partout dans le pays. C'est ainsi le cas de Meta, la maison mère de Facebook, de Comcast, de Citigroup, d'AT&T et d'Amazon.