Cela fait des mois que les parties prenantes – gouvernement, patronat et syndicats de salariés – discutent sur la mise en œuvre d'un salaire minimum pour toutes les professions, alors qu'il n'existe aujourd'hui que pour neuf d'entre elles, dont les auxiliaires de soins à la personne, les personnels des crèches et les agents de sécurité et de nettoyage. Sans réussir à s'entendre. Mais selon les dernières informations parues dans la presse, un accord pourrait finalement être annoncé le 22 juillet au plus tard, toutes les parties prenantes ayant fait des concessions. Après une dernière ronde de discussions, le ministre du Travail, Kyriakos Koushos, devrait revoir, le 21 juillet, les représentants du patronat et des syndicats de salariés, à l'occasion de négociations séparées. Selon la presse, l'accord pourrait intervenir sur un niveau de salaire minimum de 924 euros, montant qui est donc déjà appliqué à neuf professions à Chypre aujourd'hui. À condition, cependant, de régler encore certains détails, dont des exceptions pour des groupes de travailleurs spécifiques, et la base du calcul. Doit-elle se faire sur les données de l'Union européenne sur les revenus et le salaire décent ou sur des statistiques chypriotes, légèrement différentes ? Apparemment, ce serait, selon les autorités, sur les données nationales, à partir d'un salaire médian estimé à 1 573 euros, assorti d'un pourcentage qui irait de 50 à 60 % de ce niveau médian, alors que les discussions ont porté jusqu'à présent sur les données européennes, qui placent le salaire médian à 1 727 euros, soit 9 % au dessus... De même, une période transitoire pourrait être mise en place, mais elle n'a pas non plus encore fait l'objet de discussions, ni, évidemment, d'accord de principe... En fin de semaine dernière, le gouvernement se voulait optimiste, estimant qu'un salaire minimum standard pourrait être introduit "dans les mois qui viennent"...