Le pouvoir d’achat au cœur des préoccupations des salariés ? C’est la conclusion qui se dégage du sondage réalisé pour OpinionWay pour la fintech Rosaly. Près de sept Français sur dix (67 %) appréhendent des dépenses imprévues en 2022, les femmes étant encore plus inquiètes (72 %) à ce sujet, ainsi que les jeunes (77 %). Plus de la moitié des femmes (61 %) disent même craindre une baisse de leurs revenus. Assez logiquement, ces deux catégories de la population sont aussi celles qui souhaitent le plus épargner. Trois quarts des femmes (75 %) , 82 % des 25-34 ans ainsi que 78 % des 18-24 ans déclarent vouloir épargner plus en 2022 qu’en 2021. La crainte de ne pas disposer de revenus suffisants pour mener à bien ses projets est très répandue. Ainsi, 63 % des 18-24 ans et des 25-34 ans appréhendent une baisse de leurs revenus et 61 % des Français âgés de moins de 35 ans redoutent de ne pas disposer des ressources nécessaires pour partir en vacances, soit 13 points de plus que la moyenne de la population.
Le sondage précise que plus de la moitié (54 %) des Français aimeraient mieux gérer leur budget. Deux catégories de la population manifestent plus particulièrement ce souhait : les moins de 35 ans (71 %, soit 17 points de plus que la moyenne) et les foyers dont les revenus mensuels sont inférieurs à 2 000 euros (65 %, soit 11 points de plus que la moyenne). Un changement dans la périodicité du versement des salaires serait bienvenu. Pour près de quatre Français sur dix (39 %), un versement tous les quinze jours permettrait une meilleure gestion de leur budget. Les moins de 35 ans sont encore plus favorables à ce mode de versement (35 %), ainsi que les 18-24 ans (61 %). Un quart de l’ensemble des sondés (27 %) se montrent favorables à une fréquence de versement hebdomadaire, taux qui monte à 46 % parmi les moins de 35 ans.
L’acompte sur salaire reste cependant peu utilisé puisqu’un quart seulement (26 %) des salariés du secteur privé déclare y avoir pensé ou y a déjà eu recours en cas de dépense imprévue, les 18-24 ans étant les plus nombreux (36 %) ainsi que les personnes disposant de revenus mensuels inférieurs à 2 000 euros (31 %). Le premier frein à la demande d’acompte reste la réticence à évoquer des difficultés financières, motif avancé par un tiers des salariés du secteur privé (34 %), les femmes y étant bien plus sensibles (40 %) que les hommes (28 %).