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Salaires des fonctions digitales : hausse moyenne de 10 % des salaires

Salaires | publié le : 30.11.2021 | Gilmar Sequeira Martins

Fonction digitale

Dans les fonctions digitales, les entreprises doivent affronter l’inflation… salariale. Selon une étude d’Aravati, basée sur des échanges avec 63 000 candidats, les salaires des fonctions digitales ont progressé en moyenne de 10,6 % sur l’année écoulée. Certains domaines se détachent de ce niveau : la hausse atteint 14 % dans le secteur de l'e-commerce, 12 % dans l’IT et 11 % dans le champ de la data. Sous la moyenne se situent les métiers "product" avec 9 % et ceux liés à l’expérience client (UX/UI)  avec 7 %. Cette inflation salariale touche aussi les jeunes diplômés. Selon le cabinet La Relève, ceux issus des dix premières écoles de commerce et d’ingénierie commencent leur carrière avec une rémunération annuelle de 40 000 euros dans le secteur numérique, en progression de 8 % par rapport à l’an dernier.

Dans les métiers de l’IT, trois profils se détachent parmi les plus recherchés : les DevOps capables de développer rapidement des applications "customer centric" ; les ingénieurs et architectes cloud afin de répondre à l’extension des usages ; enfin les experts en cybersécurité, aussi bien sur le versant conformité aux lois et règlements que sur celui de la sécurité des systèmes d’information. Les fonctions tournant autour de l’expérience client sont aussi très recherchées. Elles constituent en effet des interfaces névralgiques entre les équipes techniques, celles du marketing et les clients eux-mêmes. Les "product designers" en charge de l’UX et de l’UI ont étendu leur contribution au-delà des interfaces finales et participent désormais à la définition des fonctionnalités des produits ou des services.

L’étude souligne que les évolutions actuelles, structurées par une digitalisation des outils et des pratiques, contraignent les entreprises à devenir des marques "conversationnelles", s’inscrivant dans des interactions constantes avec leur "public", mais aussi "expériencielles", devant proposer, au-delà des produits ou des conseils, des moments de convivialité et de divertissement. Cette dynamique doit être nourrie avec des contenus régulièrement renouvelés et un lien plus étroits entre les ventes et le marketing. De quoi donner une valeur croissance à des fonctions telles que les chief marketing officers, les social media managers ou les growth hackers. Appelée à perdurer, cette évolution ne manquera pas de susciter des problèmes de management. Trouver un bon équilibre dans des équipes où se côtoient des collaborateurs en poste depuis plusieurs années et de jeunes recrues dont le salaire initial est bien plus élevé que celui de leurs aînés ne sera pas une tâche facile. D’autant moins au demeurant que les nouveaux venus se montrent exigeants sur l’impact environnemental et social de l’activité de l’entreprise.

 

Auteur

  • Gilmar Sequeira Martins