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Salaires : 80 % des recruteurs prêts à négocier

Salaires | publié le : 13.12.2022 | Gilmar Sequeira Martins

Bulletin de paie français à la loupe, avec argent en euros, ca

Une large majorité de recruteurs (80 %) sont prêts à discuter de leur proposition salariale si elle ne répond pas aux attentes du candidat. Les résultats de l’enquête de Hellowork menée auprès de 2 000 personnes sont sans équivoque. Parmi les recruteurs disposés à négocier le salaire d’embauche, 25 % le font directement durant le premier entretien alors que 55 % préfèrent évoquer la question durant une future rencontre. Côté candidats, l’enquête révèle que si le salaire proposé est inférieur à leurs attentes, 62 % postulent malgré tout afin de négocier ultérieurement.

Se montrer disposé à négocier ne signifie pas pour autant que les échanges aboutiront à une conclusion satisfaisante. Si la proposition du recruteur ne les satisfait pas, plus d’un tiers (34 %) des candidats mettent un terme au processus de recrutement et à peine moins de la moitié (45 %) acceptent l’offre pour revenir à la charge plus tard. Moins d’un candidat sur six (17 %) finit par accepter le salaire proposé. Pour donner une idée de l’évolution des candidats sur cette question, les données recueillies en 2016 s’avèrent instructives. À l’époque, à peine 15 % des candidats, soit moitié moins qu’aujourd’hui, envisageaient de mettre un terme au processus de recrutement si leur demande salariale n’était pas satisfaite, plus de la moitié (55 %) acceptaient l’offre tout en prévoyant de négocier par la suite et près d’un tiers (30 %) acceptaient le salaire proposé.

Bonne nouvelle pour les recruteurs, le salaire n’est pas le seul argument pouvant peser dans la balance. Plus de 8 candidats sur 10 (86 %) se disent prêts à accepter un salaire inférieur à leurs prétentions dès lors que d’autres avantages, essentiellement financiers cependant, sont proposés. Plus de 8 sondés sur 10 (82 %) évoquent notamment la prime de participation ou d’intéressement, 65 % les tickets-restaurants et 58 % une mutuelle avantageuse. Les avantages liés à l’équilibre entre vie professionnelle et privée ainsi que le nombre de jours de RTT sont aussi largement évoqués (61 %), de même que la semaine de 4 jours (52 %) ou encore le télétravail (44 %).

L’arrivée dans l’entreprise ne clôt pas la discussion salariale puisque près de 4 salariés sur 10 (39 %) estiment avoir "plutôt mal négocié" leur rémunération et 12 % "pas du tout bien négocié". Interrogés sur leur positionnement par rapport à l’état du marché, à peine un sixième (16 %) estime être "bien payé" alors que 34 % se situent dans "la moyenne" et que la moitié (50 %) considèrent être rémunérés "en dessous" des prix du marché. D’où des renégociations fréquentes. Plus de la moitié des professionnels RH interrogés en font état à un rythme annuel. Le sondage relève par ailleurs que les augmentations de salaire peuvent aussi être déclenchées à l’initiative des RH et des managers dans 35 % des cas, soit plus fréquemment qu’à l’initiative du salarié (24 %).

 

Auteur

  • Gilmar Sequeira Martins