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Recrutement : le retour de la question salariale

Salaires | publié le : 12.05.2022 | Gilmar Sequeira Martins

Bulletin de paie français à la loupe, avec calculette et stylo

Comment recruter, avec quels arguments et quels objectifs ? Autant de questions qui taraudent les chefs d’entreprise et auxquelles Robert Half apporte quelques réponses grâce à une étude menée auprès de 300 dirigeants. Elle révèle que le niveau de confiance des responsables reste élevé. Près des trois quarts (71 %) se disent confiants dans les perspectives de croissance de leur société, soit une hausse de 6 points par rapport à juillet 2021. Le recrutement s’en ressent puisque 80 % des dirigeants prévoient des embauches sur les douze prochains mois, soit 25 points de plus que lors de la précédente enquête… Plus d’un tiers (35 %) envisage même la création de nouveaux postes, soit là encore une forte progression (+ 14 points) par rapport au dernier relevé. Autre point majeur : une évolution des critères qui font la qualité du recrutement. Désormais, les dirigeants mettent quasiment sur un pied d’égalité les soft skills (55 %), la compatibilité avec la culture d’entreprise (51 %) et les compétences (50 %).

Les attentes des candidats sont aussi mieux prises en compte. Désormais, 41 % des offres proposent des options de flexibilité et de télétravail, gages d’un meilleur équilibre de vie et de sens au travail. Les enjeux de rémunération ne sont pas délaissés et continuent de progresser. Plus de la moitié des dirigeants (52 %) considèrent en effet que l’inadéquation de la proposition de rémunération est la raison la plus fréquente de refus d’une offre d’emploi. Assumant ce constat, plus d’un tiers (34 %) des entreprises prévoient l’instauration de primes à la signature du contrat d’embauche, sous la forme d’une somme versée lors de l’arrivée dans la société, que le nouveau venu s’engage à rembourser s’il part avec une date convenue. Autre conséquence dénuée de toute ambiguïté : un tiers (32 %) des chefs d’entreprise se disent prêts à négocier à la hausse le salaire initial du candidat.

Le retour au premier plan de la question salariale dans les processus de recrutement tient à la difficulté croissante à recruter et fidéliser les candidats qualifiés sur un marché très volatil : la moitié des dirigeants interrogés (51 %) constatent que le turnover volontaire est supérieur à celui prévalant avant la crise sanitaire. Ils ne sont que 8 % à penser le contraire. Retenir les salariés les plus performants est devenu un objectif plus prioritaire (34 %) que la capacité à choisir le bon candidat (31 %), à recruter suffisamment vite pour engager le candidat le plus qualifié (30 %) ou encore à trouver les candidats disposants des compétences nécessaires pour occuper le poste à pourvoir (30 %).

Auteur

  • Gilmar Sequeira Martins