Postuler à un poste ? Oui, à condition de connaître le salaire proposé. À l’heure où les entreprises peinent à recruter, elles ne peuvent plus ignorer ce constat mis à jour par une étude de Hellowork mené en mars auprès de 1 724 candidats et 355 recruteurs. Il en ressort que le salaire est désormais pour quasiment neuf postulants sur dix (87 %) "l’élément jugé le plus important. Contre toute attente, un tiers seulement des entreprises affirment le mentionner systématiquement dans les offres d’emploi qu’ils publient, or ce vecteur reste l’outil le plus utilisé dans le recrutement : 91 % des candidats et 96 % des recruteurs y ont recours. Il présente d’autant plus d’intérêt qu’il permet de communiquer.

Grâce à ce support, l’entreprise peut en effet diffuser des données sur son activité, ses locaux et l’environnement humain dans lequel évoluera le candidat. L’étude souligne d’ailleurs que pour un tiers des candidats, l’offre d’emploi sera l’unique source d’information sur l’entreprise avant qu’ils postulent. La pénurie est telle que cet usage massif ne suffit pas. D’autres canaux sont donc mis à contribution comme les services publics de l’emploi, auxquels recourent 87 % des recruteurs et 60 % des candidats, ou encore les bases de CV, utilisées par 74 % des recruteurs et 55 % des candidats. S’y ajoutent les réseaux, professionnel ou personnel, les Salons spécialisés dans l’emploi ou même les jobdatings virtuels.

Les difficultés croissantes de recrutement ont aussi poussé les entreprises à créer ou à peaufiner des sites spécifiquement dédiés aux carrières qu’elles proposent. Une majorité de candidats se renseignent sur les sociétés par ce moyen et 72 % d'entre eux consultent même directement ce type de site lorsqu’ils recherchent un emploi. Cet intérêt n’a pas échappé aux recruteurs puisque les trois quarts (76 %) se disent conscients de l’importance de cet outil, à la fois pour assurer le recrutement mais aussi pour promouvoir leur marque employeur. Ils misent encore plus sur les réseaux sociaux puisque près de neuf sur dix (86 %) y ont recours, un engouement qui n’a pas le même écho du côté des candidats puisque la moitié à peine (51 %) utilisent ces outils.