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Le salaire, facteur déterminant de l'engagement pour 67 % des actifs

Salaires | publié le : 16.06.2022 | Gilmar Sequeira Martins

Return on investment and growing savings income concept

Temps mitigé sur le front salarial avec une faible probabilité de ciel dégagé. Telle pourrait être la conclusion qu’inspire la dernière étude d'ADP intitulée "People at Work 2022 : Workforce View" et réalisé auprès de plus de 32 900 actifs dans 17 pays, dont 2 000 en France. Son premier enseignement ? Un quart seulement (26 %) des salariés travaillant en France s’attendent à une augmentation avant la fin de l’année, soit sous la forme d’une prime (21 %), soit sous forme de promotion pouvant entraîner, ou pas, une hausse de la rémunération (14 %). C’est le taux le plus bas observé dans l’étude. En Europe, près de la moitié des salariés (46 %) s’attendent à une augmentation et 61 % dans le reste du monde. En France, les jeunes salariés, âgés de 18 à 34 ans, se distinguent du lot avec une attente plus forte (32 %), les hommes se montrant plus confiants (30 %) que les femmes (22 %).

Par secteur, ce sont les salariés de la construction qui affichent le plus grand optimisme puisque près de la moitié (43 %) espèrent être augmentés, suivis par ceux des filières informatique (34 %) et financière (32 %). Autre signe de l’atonie du dialogue professionnel : à peine 12 % des salariés travaillant en France estiment qu’ils auront l’occasion de réaliser un entretien bilan avec leur employeur durant lequel pourront être évoqués des thèmes tels que leur rémunération, leurs performances et leur évolution au sein de l’entreprise. Les salariés exerçant en France se distinguent aussi par une plus faible propension à demander une augmentation. Alors que dans le monde, trois quarts des actifs (76 %) se disent susceptibles de le faire, ce n’est le cas que pour 59 % des Français. Une moyenne à nuancer cependant puisque les plus jeunes, âgés de 25 à 34 ans, se rapprochent de la moyenne internationale avec 64 %, de même que les hommes (64 %) ou les personnes qui sont parents (62 %).

Par secteur, ce sont les actifs de la construction qui se montrent les plus enclins à demander une augmentation (70 %), suivis par ceux de la finance, de l’informatique et des télécommunications (69 %). La relative timidité des salariés français ne les empêche pas de considérer le salaire comme un "facteur déterminant", opinion avec laquelle concordent près de sept sur dix d’entre eux (67 %), loin devant la sécurité de l’emploi (47 %), le plaisir au travail (35 %) ou la flexibilité des horaires (26 %). L’étude relève qu’une augmentation des responsabilités sans progression salariale reste leur troisième motif d’insatisfaction au travail, les femmes étant bien plus concernées (43 %) que les hommes (30 %) par un tel scénario.

Auteur

  • Gilmar Sequeira Martins