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Brésil : colère des ouvriers du textile

Salaires | publié le : 19.12.2022 | Lys Zohin

Les ouvriers brésiliens des ateliers Adidas, Nike et Puma dénoncent les conditions de travail et les bas salaires.

Des marques comme Adidas, Nike ou Puma, qui ont, en équipant les joueurs de la Coupe du monde de football, profité de cette vitrine médiatique mondiale pour doper leurs ventes, n'en font pas bénéficier les salariés qui triment dans leurs usines au Brésil. Ces derniers ont d'ailleurs dénoncé dans la presse les mauvaises conditions de travail et les bas salaires. Les syndicats se plaignent en particulier du manque de transparence de la part de ces géants, concernant les accidents de travail et les politiques de prévention en matière de santé en général. Et si un salarié se plaint, il est tout simplement licencié, selon les syndicats, qui donnent aussi des détails sur le fonctionnement quotidien dans les ateliers. Ainsi, pour doper la productivité, les pauses pour aller aux toilettes sont strictement réglementées et limitées, le contremaître ayant la clé... Face à ces restrictions, les femmes sont particulièrement affectées, puisque durant leurs périodes menstruelles ou de grossesse, elles doivent aller plus fréquemment aux toilettes, ce qui est interdit, d'après les syndicats... Quant aux salaires, même dans un pays où le coût de vie est plus bas que dans les pays très industrialisés, ils équivalent à 220 ou 230 euros mensuels, sachant que le fameux maillot canari de la marque Nike, pour les joueurs de l'équipe nationale du Brésil, est vendu sur place à près de 125 euros. Autant dire que les forçats des ateliers de ces marques internationales ne pourront jamais se l'offrir...

 

Auteur

  • Lys Zohin