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83 % des professions intermédiaires veulent une hausse des salaires

Salaires | publié le : 24.11.2021 | Gilmar Sequeira Martins

Augmentations salaires

La question du pouvoir d’achat pèse de plus en plus sur les relations sociales. Selon la 7e édition du baromètre annuel de l’Ugict-CGT/Sécafi portant sur les professions intermédiaires et techniques, plus de huit salariés sur dix (83 %) attendent des augmentations générales de salaires. Le niveau d’insatisfaction progresse fortement. Près des trois quarts de ces salariés (73 %) estiment que leur rémunération est en décalage avec leur implication (+ 10 points par rapport à 2020) ; 68 % en décalage avec leur charge de travail (+ 9 points) et 61 % en décalage avec leurs responsabilités (+ 10 points). L’insatisfaction est encore plus forte parmi les agents de la fonction publique et les salariés. À peine un tiers (33 %) de l’ensemble des personnes sondées estime que son travail est reconnu à sa juste valeur (- 4 % par rapport à 2020).

Contre toute attente, la reprise économique, si elle modère l’anxiété relative à la perte d’emploi, risque pourtant d’exacerber les crispations existantes. La part de salariés estimant que leur charge de travail s’est alourdie a progressé de 9 points par rapport à 2020 et rassemble quasiment les deux tiers des sondés (63 %). Deux autres points méritent une attention soutenue de la part des directions des ressources humaines : la durée du travail et la rémunération des heures supplémentaires. Plus de la moitié des salariés (58 %) déclarent en effet travailler plus de 40 h par semaine et deux sur dix (19 %) plus de 45 h. La moitié (51 %) d’entre eux déclarent faire des heures supplémentaires – la fonction publique hospitalière se plaçant sans contestation possible en première position avec 64 % des sondés dans cette situation – mais un tiers des salariés (35 %) affirment que ce temps de travail n’est pas rémunéré.

D’autres indicateurs subissent aussi une dégradation : quatre salariés sur dix estiment que le sens du travail a diminué (+ 6 points par rapport à 2020) ; ils sont désormais moins de six sur dix (57 % globalement mais 52 % des femmes) à estimer disposer des moyens nécessaires pour réaliser un travail de qualité (- 6 points par rapport à 2020). Enfin, deux tiers (66 %) estiment que leur éthique professionnelle entre régulièrement en contradiction avec les décisions ou les pratiques de leur entreprise. La fonction publique est encore moins épargnée par ce phénomène puisque plus des trois quarts (76 %) des agents partagent cette conviction. Le baromètre relève aussi la forte adhésion (67 %) à un droit à la déconnexion effectif (+ 6 % par rapport à 2020) et souligne que la priorité des professions techniques et intermédiaires est bien l’amélioration de l’équilibre vie privée-vie professionnelle.

Auteur

  • Gilmar Sequeira Martins