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Rémunérations : + 3,1 % pour les ingénieurs et cadres de la métallurgie

Rémunérations | publié le : 22.03.2022 | Gilmar Sequeira Martins

Métallurgie

L’UIMM et trois syndicats (CFDT, CFE-CGC et FO) ont signé le 18 mars 2022 un accord portant sur une augmentation de 3,1 % pour 2022 des salaires minimaux conventionnels des ingénieurs et cadres de la métallurgie. Les organisations syndicales revendiquaient initialement une progression de 5 %. L’accord prévoit que la revalorisation des salaires minimaux sera assortie de deux clauses. La première prévoit un rendez-vous anticipé, dès la fin de l’année, pour engager des négociations sur les SMH (salaires minima hiérarchiques) des ingénieurs et cadres pour l’année 2023 sur la base d’un bilan économique de l’année 2022. La seconde clause prévoit "l’engagement de négociations dès le 1er trimestre 2023 sur la nouvelle grille unique de classification applicable en 2024". L’inflation a atteint 3,6 % en février en France (soit une hausse de 0,8 point sur un mois), un niveau inédit depuis 2008. Selon la Banque de France, elle devrait se situer sur l’année entre 3,7 % et 4,4 %. Pour autant, la CFE-CGC a indiqué par communiqué que cette "revalorisation tient compte des perspectives d'inflation pour l'année 2022 ainsi que de la situation économique contrastée des entreprises de la branche".

De son côté, la CFDT a indiqué que "ces négociations se sont déroulées dans un contexte d'augmentation sensible de l'inflation, en rupture avec les années précédentes". La centrale réformiste a par ailleurs revendiqué "la prise en compte de ce contexte d'inflation, et une clause de revoyure, compte tenu de l'incertitude de son évolution réelle en 2022". Elle estime que le niveau de revalorisation de 3,1 % "constitue une forte évolution par rapport aux niveaux des années précédentes, et intègre de facto la prise en compte du changement du contexte de l'inflation". Pour sa part, FO a précisé que cette revalorisation "permet de protéger le pouvoir d'achat des ingénieurs et cadres en 2022, en particulier pour ceux qui sont «poussés» par les minima conventionnels, et d'éviter un décrochage par rapport aux minima qui entreront en vigueur début 2024, dans le cadre de la nouvelle convention collective".
Les effectifs des ingénieurs et cadres se montent à environ 330 000 personnes alors que le secteur de la métallurgie en emploie 1,5 million dans des secteurs aussi différents et aujourd’hui vitaux que l’automobile, l’aéronautique et la sidérurgie. L’ensemble des salariés du secteur auront une seule convention collective à partir de 2024. Actuellement, les salaires minima des non-cadres sont négociés séparément dans 70 territoires, soit autant de conventions collectives distinctes.

Auteur

  • Gilmar Sequeira Martins