Selon la 3e édition de l'étude sur la rémunération des dirigeants réalisée par Deloitte, si le « package » des dirigeants mandataires sociaux exécutifs du SBF120 a été stable sur 2019, la majorité des entreprises ont pris des mesures durant la crise pour la réduire - temporairement - sur l'exercice 2020, de même qu'elles anticipent une nouvelle baisse pour le prochain exercice. Avant la crise sanitaire, le niveau médian de rémunération était stable au sein des sociétés cotées dans le CAC 40 et le SBF120, avec respectivement 4,5 millions d'euros et 2,2 millions d'euros. Pendant la crise, ces packages ont été réduits de 25% (en termes médians) pour 98% des dirigeants, grâce à la modification, dans 88% des cas, de la partie fixe ou du package total, sur une durée allant de deux à huit mois. Enfin, pour prendre en compte les effets de la crise économique, les packages devraient baisser sur l'exercice 2020, avec une diminution estimée à 29% pour les dirigeants de sociétés du CAC 40 et 16% pour celles du SBF120. En outre, précise Deloitte, les critères extra-financiers (RSE) continuent de progresser au niveau des variables long terme. Ils représentent un poids médian de 20% sur ces variables (mais seulement 4% de la rémunération totale). Par ailleurs, Deloitte regrette qu'au niveau de la gouvernance, « l'information communiquée reste peu transparente ». Ainsi, si 84% des sociétés du SBF120 ont explicitement énoncé que leur politique de rémunération respectait « l'intérêt social de la société », seules 54% ont détaillé ce principe. En outre, les ratios d'équité (première année de publication) restent extrêmement complexes à comparer au sein du CAC 40 et CAC Mid 60, du fait de différences dans les agrégats et les périmètres pris en compte, précise l'étude. Toutefois, sur l'exercice 2019, la rémunération des PDG représente, en moyenne, 40 fois la moyenne des rémunérations des collaborateurs et 56 fois la médiane des rémunérations des collaborateurs. Enfin, alors que la nouvelle mouture du code AFEP-MEDEF de janvier 2020 demande une explication détaillée de la politique de mixité femmes-hommes au sein des instances dirigeantes, seules 33% des entreprises du CAC 40 publient une information à ce sujet.