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La poste britannique aurait l'intention de licencier 1000 managers.... pour les reprendre à un salaire moindre

Rémunérations | publié le : 31.03.2022 | Lys Zohin

LONDON, UK - January 26th 2018: Roal mail logo on a red van. Roy

« Royal Mail ne perd même pas d'argent. Ce sont ses actionnaires privés qui demandent à être davantage récompensés – au point de mettre en péril ce service public essentiel, vieux de 500 ans », a déclaré Sharon Graham, la secrétaire générale d'Unite.

Crédit photo ink drop - stock.adobe.com

Les syndicats du Royal Mail, la poste britannique, sont en émoi. Selon eux, l'institution – qui compte des actionnaires privés – aurait l'intention de licencier 1000 managers.... pour les reprendre ensuite à un salaire moindre. Pis, leur salaire serait également plafonné dans le temps, induisant ainsi une érosion de leur pouvoir d'achat supplémentaire. Parmi les syndicats, Unite a déjà annoncé vouloir consulter les salariés dans les jours qui viennent, pour lancer, si nécessaire, une grève, contre ce système de « fire (licencier) and rehire (réembaucher) », que nombre d'entreprises au Royaume-Uni tendent à utiliser ces derniers temps. « Royal Mail ne perd même pas d'argent. Ce sont ses actionnaires privés qui demandent à être davantage récompensés – au point de mettre en péril ce service public essentiel, vieux de 500 ans », a déclaré Sharon Graham, la secrétaire générale d'Unite. D'ailleurs, le Royal Mail ne conteste pas la nouvelle stratégie dont il est accusé, mais déclare, à travers son porte-parole, que « depuis le début, nous nous sommes engagés à travailler étroitement avec les salariés et les syndicats. » Il s'agit, pour le Royal Mail, de « simplifier nos structures opérationnelles pour nous concentrer sur notre performance locale, impliquant davantage de flexibilité et de responsabilité de la part de nos managers. ». Une « réinvention » qui n'est donc pas du goût des syndicats. Déjà, en 2021, le Royal Mail a détruit 1600 postes, fait remarquer Unite, laissant les services en sous-effectif. Au point que, selon le syndicat, nombre de salariés ne peuvent plus prendre leur pause repas, effectuent des heures supplémentaires non payées et renoncent même à leurs congés pour continuer à assurer ce service public. La grève, si elle a lieu, affecterait la distribution de lettres et des colis à travers le Royaume-Uni.

Auteur

  • Lys Zohin