Déjà, des milliers de salariés de l'industrie allemande ont débrayé le week-end passé, et le bras de fer entre IG Metall et le patronat ne fait sans doute que commencer. Le puissant syndicats de salariés a effet prévenu : davantage de grèves pourraient avoir lieu si le patronat n'améliore pas son offre salariale. Le plus grand syndicat européen réclame 8% d'augmentation pour les 3,9 millions de salariés de l'automobile, la métallurgie et l'industrie électrique, pour compenser la hausse du coût de la vie. Mais pour l'heure, argumentant que l'envolée du prix de l'énergie les pénalisent et que la récession économique menace, les représentants du patronat n'ont proposé qu'une prime de 3000 euros, qui serait versée au compte-goutte, sur 30 mois... D'où les premiers débrayages, qui ont eu lieu chez ThyssenKrupp, Bosch et ZF. Des grèves d'alerte, selon le syndicat, et qui pourraient se reproduire dans les jours qui viennent à travers tout le pays. Si l'impact sur la production industrielle a été limité, ces débrayages visent à montrer la détermination des salariés à préserver leur pouvoir d'achat, a expliqué un porte-parole d'IG Metall. « C'est le refus des employeurs d'entrer dans de véritables négociations salariales qui a déclenché cette action », a-t-il expliqué. Le patron du syndicat, Jörg Hofmann, a par ailleurs prévenu que si les employeurs ne mettaient pas sur la table une meilleure offre d'ici le 9 novembre, date à laquelle les négociations doivent reprendre, l'action syndicale se durcirait.