Alors que les tentatives de la part de salariés pour se syndiquer se multiplient aux États-Unis, ceux d'Apple, à Atlanta, viennent finalement d'annoncer qu'ils renonçaient à organiser un vote sur ce sujet. La raison ? Au-delà des manœuvres d'intimidation de la part du géant, dénoncées par le syndicat, Communications Workers of America, ce serait avant tout parce que les contaminations au coronavirus reprennent sur place, empêchant, selon ses représentants, la tenue prochaine d'un vote en présentiel dans de bonnes conditions. Quelle que soit la situation, c'est une victoire pour Apple et un échec, au moins temporaire, pour le syndicat, du fait que, selon les procédures dictées par le National Labor Relations Board (NLRB), l'agence fédérale qui garantit l'application du droit du travail sur le terrain, si un syndicat retire sa demande d'organisation d'un vote, il doit attendre au moins six mois avant d'en déposer une nouvelle. "Cela arrivera, nous croquerons dans la pomme", a toutefois prévenu le syndicat. Si Apple – très anti-syndicats – s'en sort bien pour le moment, il n'empêche que le mouvement syndical a retrouvé une vigueur inédite aux États-Unis ces derniers temps. Pour preuve, les demandes pour organiser une consultation en vue d'une affiliation à un syndicat sont en hausse de près de 60 % sur les six derniers mois. Et d'autres grands noms de l'économie américaine, ont vu le nombre de demandes s'envoler. Tel Starbucks – autre géant allergique aux syndicats – qui fait face à pas moins de 250 dépôts de demandes auprès du NLRB.