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Trois syndicats français lancent un "Observatoire des droits humains et sociaux" en Afghanistan

Syndicats | publié le : 05.05.2022 | Bd'A

Location Afghanistan. Green pin on the map.

Le retour des Talibans au pouvoir après la chute de Kaboul le 15 août 2021 s’est traduit par une dégradation des conditions de sécurité des syndicalistes afghans, cibles du nouveau pouvoir. "Les Talibans n’ont pas changé !", affirme la CGT. "Partout sur le territoire, à mesure que les forces talibanes regagnaient du terrain, ce sont, entre autres, les syndicalistes qui faisaient partie de leurs premières victimes. Les premiers responsables de l’Union nationale des travailleurs et des salariés d’Afghanistan (NUAWE) n’ont eu d’autres choix que de quitter leur pays, mais sans renoncer pour autant au combat." Dix-sept d’entre eux ont d’ailleurs été accueillis en France grâce aux efforts de la Confédération syndicale internationale (CSI) et de la CFDT qui a poussé pour que leurs familles puissent les rejoindre.

Mais au-delà de ces petits succès, la situation sociale en Afghanistan est plus que préoccupante : 51 % des hommes et 59 % des femmes seraient sans emploi, 4 000 femmes travaillant dans les institutions gouvernementales du pays ont été renvoyées à la maison, 33 000 enseignantes ont été empêchées de travailler… De quoi convaincre les trois premiers syndicats français (CFDT, CGT, FO) de conserver, aux côtés de la CSI, un œil sur la situation des droits humains et sociaux en Afghanistan grâce à la création d’un Observatoire dédié. "Les organisations ont pris l’engagement de poursuivre, de façon pérenne, avec cet observatoire, la lutte pour l’instauration en Afghanistan d’un régime démocratique, soucieux de l’égalité de genre et de la liberté de pensée et d’expression", affirme la CGT pendant que la CFDT annonce que la coopération avec les syndicalistes locaux de la NUAWE se renforcera.

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