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Starbucks refuse de nouveaux avantages aux salariés syndiqués

Syndicats | publié le : 09.05.2022 | Lys Zohin

Bangkok ,Thailand - May 17 2019 : A cup of Starbucks coffee with

La chaîne de cafés Starbucks avait annoncé en octobre 2021 une augmentation des salaires, qui passeront, pour les baristas, à 15 dollars ou 23 dollars de l'heure, en fonction du lieu et de l'ancienneté, à partir du mois d'août 2022. Elle tiendra parole, et ce, que les salariés soient nouvellement syndiqués ou non. Car depuis cette annonce, en effet, les salariés de 46 établissements, à travers les États-Unis, ont décidé de se syndiquer ces derniers mois. Et 237 autres établissements ont l'intention de demander un vote de la part des salariés sur une syndicalisation dans les semaines qui viennent. C'est peu comparé aux quelque 8 800 cafés gérés par Starbucks. Mais la société déteste les syndicats... Et alors qu'elle prévoit de nouveaux avantages pour ses salariés en septembre prochain, elle a déjà prévenu qu'elle ne pourra pas les appliquer aux salariés qui choisiraient de voter pour s'affilier à un syndicat à l'avenir. Howard Schultz, le PDG par intérim de la société, a effet indiqué que la loi fédérale s'y oppose – puisqu'elle prévoit précisément dans ce cas des négociations avec les syndicats... Or s'ils ratent les coups de pouce sur les salaires à l'avenir, les salariés risquent d'obtenir de moindres avantages lors de négociations collectives... De quoi en faire réfléchir plus d'un... Même chose pour d'autres avantages prévus, comme des formations, un accès à une appli pour les pourboires et un programme de partage des bénéfices, entre autres. Pour certains experts, cependant, cette nouvelle façon de faire n'est rien d'autre qu'une menace envers les salariés qui voudraient se syndiquer. D'ailleurs, les syndicats en place contestent l'interprétation de la loi fédérale faite par Starbucks. Et ils ont déjà annoncé qu'ils demanderont à l'agence fédérale qui veille à l'application du Code du travail sur le terrain de forcer Starbucks à offrir les mêmes avantages à tous les salariés. Les juristes sont quant à eux partagés sur l'interprétation des textes de lois. Quoi qu'il en soit, si la chaîne de cafés décide de poursuivre dans cette voie, elle devra de toute façon ouvrir des négociations avec les syndicats.

Auteur

  • Lys Zohin