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L'industrie chimique allemande suspend les négociations salariales en raison de la guerre en Ukraine

Syndicats | publié le : 05.04.2022 | Lys Zohin

L'industrie chimique et pharmaceutique allemande a suspendu en début de semaine les négociations salariales et décidé avec les partenaires sociaux d'une somme forfaitaire pour les salariés. Les pourparlers sont ainsi remis à plus tard. Au lieu de l'habituel pourcentage d'augmentation salariale, les salariés recevront chacun 1 400 euros, les entreprises qui se trouvent sous un certain seuil de rentabilité ne versant que 1 000 euros, ont annoncé conjointement les syndicats patronaux et de salariés. Les négociations collectives, pour les 580 000 salariés du secteur, ne reprendront qu'en octobre prochain. La raison tient à l'invasion de l'Ukraine par la Russie et de ses impacts, notamment sur les prix du gaz et d'autres matières premières, dont dépendent les entreprises de la chimie et de la pharmacie et qui devraient, selon le patronat, se faire sentir sur plusieurs années à venir. Très dépendante du pétrole et du gaz russes, l'économie allemande pourrait connaître une grave récession, surtout si les sanctions européennes déjà prises contre la Russie s'étendent aux hydrocarbures, estime le patronat. « Compte tenu de ces circonstances, il est d'autant plus important que les partenaires sociaux soient unis », a déclaré Kai Beckmann, président de la fédération patronale, également membre du conseil exécutif de la société Merck. Le pouvoir d'achat des salariés allemands a déjà été largement affecté en raison d'un taux d'inflation qui a atteint 7,6% en mars, son plus haut niveau depuis plus de 40 ans outre-Rhin. Les négociations collectives dans la pharma et la chimie devaient être les premières du secteur privé à aboutir depuis l'invasion de l'Ukraine.

Auteur

  • Lys Zohin