Les sociétés de transport de fret ferroviaire et les syndicats viennent de signer un accord provisoire, qui évite la première grève nationale des cheminots en trente ans aux États-Unis. Après des négociations qui ont duré des mois, dont une dernière réunion qui a duré 20 heures et s'est terminée en fin de semaine dernière, l'accord prévoit une augmentation salariale de 24 % pour les quelque 100 000 salariés des compagnies ferroviaires de fret représentés par plusieurs syndicats et un bonus de 5 000 dollars, de même que des changements dans certaines politiques de gestion humaine, dont la prise de jours de repos. En cas d'absence d'accord à l'issue des négociations, les syndicats avaient lancé un mot d'ordre de grève pour la fin de la semaine dernière. Selon les estimations, le mouvement social, qui aurait aussi affecté le transport de passagers, puisque de nombreux trains roulent sur des voies exploitées par les compagnies de transport de fret, aurait largement perturbé l'économie – nombre d'entreprises, qui ont déjà des problèmes d'approvisionnement, auraient été touchées, le tout pour un montant s'élevant à 2 milliards de dollars par jour... Dix syndicats avaient déjà accepté l'accord, mais jusqu'à la fin de la semaine dernière, deux des plus puissants, représentant les ingénieurs et des conducteurs de train, rechignaient. Le président Biden avait lui-même appelé les syndicats et les sociétés de fret ferroviaire pour tenter de trouver un compromis en début de semaine, et le secrétaire au Travail, Marty Walsh, un ancien syndicaliste, a finalement arraché un accord après des discussions marathon. Accord qui doit encore être ratifié par les salariés affiliés aux divers syndicats.