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Le syndicat britannique Unite refuse les cargaisons de pétrole russe

Syndicats | publié le : 14.03.2022 |

Liverpool2

Le "Seacod" est un tanker qui bat pavillon allemand, mais il transporte du pétrole russe, à destination d'une raffinerie britannique. Amarré dans un terminal près de Liverpool, il ne sera pas déchargé. Ainsi en a décidé le syndicat Unite, auquel sont affiliés les dockers. Unite a prévenu la raffinerie Stanlow, propriété du groupe indien Essar, que ses membres ne débarqueraient pas du pétrole russe, quel que soit le pavillon du navire que le livre. D'autant que la raffinerie qui dessert tout le nord-ouest de l'Angleterre a une relation commerciale très étroite avec Litasco, une société de trading d'hydrocarbures, filiale du géant pétrolier russe Lukoil. Le Royaume-Uni, première nation à le faire, a bien interdit l'arrivée de cargos russes, ou "en relation avec la Russie", dans ses ports, à la suite de l'invasion de l'Ukraine, mais cela ne s'applique pas – pour l'instant, tout au moins – aux marchandises russes. Ce qui a permis à des navires d'autres nationalités et transportant du gaz naturel ou du pétrole russes de pénétrer dans les ports britanniques. Unite demande donc aux autorités britanniques de resserrer les mailles du filet en incluant dans ses interdictions toutes les marchandises en provenance de Russie. D'autres dockers, au Royaume-Uni et aux Pays-Bas, ont eux aussi refusé de décharger des marchandises en provenance de Russie. "Il y a du sang sur ce pétrole, ce gaz naturel et ce charbon", a déclaré le porte-parole de FNV Havens, le plus grand syndicat des dockers néerlandais, alors qu'une dizaine de tankers font route actuellement vers Rotterdam depuis la Russie et que 40 autres navires russes doivent livrer dans le plus grand port européen dans les mois qui viennent, selon les informations maritimes.