La chaîne américaine de cafés Starbucks a licencié, il y a quelques jours, sept salariés d'un de ses cafés à Memphis, dans le centre des États-Unis, qui cherchaient à rejoindre Starbucks Workers United (SWU), le premier syndicat à avoir été récemment créé au sein de l'entreprise dans le pays. La direction met en avant d'autres raisons, évidemment. Starbucks "respecte le droit de ses employés à rejoindre un syndicat et ne mène aucune action anti-syndicale", a ainsi juré le porte-parole de la chaîne. Il est officiellement reproché à ces sept salariés d'avoir enfreint des règles internes – en laissant entrer des journalistes dans l'établissement en dehors des heures d'ouverture pour des interviews, a indiqué un porte-parole du groupe... "On ne m'avait jamais parlé des règles avancées par Starbucks pour justifier ce licenciement, a ainsi affirmé Nikki Taylor, chef d'équipe au café en question. Il s'agit clairement de pressions contre ceux qui mènent la bataille pour un syndicat dans l'établissement et de menaces vis-à-vis des autres salariés." Le syndicat va déposer une requête auprès de l'agence fédérale chargée du droit du travail aux Etats-Unis, le NLRB. L'adoption, en décembre 2021, d'une représentation syndicale par la majorité des salariés de deux cafés Starbucks à Buffalo, dans le nord des États-Unis, avait été très médiatisée, Starbucks ayant fait feu de tout bois pour dissuader les salariés, en envoyant des membres de la direction pour les convaincre de rejeter une telle représentation, et en multipliant les recours devant le NLRB. Sans succès. Aujourd'hui, plus de 50 cafés Starbucks à travers les États-Unis cherchent à rejoindre le Starbucks Workers United.
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