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Biden donne des gages aux syndicats

Syndicats | publié le : 03.02.2021 | Lys Zohin

Le Sénat américain se réunit cette semaine pour confirmer Marty Walsh au poste de secrétaire au Travail.

L'actuel maire de Boston, ancien syndicaliste, a été choisi par Joe Biden pour ce poste. En outre, le nouveau président a proposé KatherineTai, soutenue par les syndicats, pour le poste de représentante au Commerce. Né dans la ville ouvrière de Scranton, au nord de Philadelphie, Biden n'a en effet jamais oublié ses racines. De plus, conscient que certains ouvriers syndiqués s'étaient détournés du parti démocrate en 2016 et avaient porté Donald Trump à la Maison Blanche, il n'a cessé, depuis sa prise de fonction, de donner des gages aux syndicats. En commençant par licencier – du jamais vu – le conseiller du National Labor Relations Board, Peter Robb, au lendemain de son arrivée à la Maison Blanche. Censé enquêter sur les mauvaises pratiques en matière de droit du travail, ce dernier était considéré par nombre d'observateurs démocrates comme anti-syndicats. Par ailleurs, Biden a garanti aux fonctionnaires fédéraux, via un décret, la possibilité de mener des négociations collectives, et lancé une initiative pour porter le salaire minimum horaire à 15 dollars, en commençant là aussi par les salariés qui travaillent pour le gouvernement fédéral. Autant d'éléments, qui, sur fond de crise sanitaire et économique, rendent optimiste Richard Trumka, le président de AFL-CIO, la puissante fédération syndicale. « Biden est un col-bleu, a-t-il déclaré dans la presse. Il sait ce que sont la vie des ouvriers et l'importance d'un salaire, de la santé et de la sécurité au travail, et l'intérêt d'être syndiqué. Cela va bien au-delà d'une question électorale. » Reste maintenant à savoir si la syndicalisation, au plus bas depuis des années, avec un taux de 6,2% en 2019 dans le privé, va rebondir, et surtout, si la proposition phare de Biden, le salaire minimum à 15 dollars de l'heure, va devenir réalité. De nombreux États ont mis en place des freins à la syndicalisation. Et les Démocrates n'ont qu'une faible majorité au Congrès pour faire passer l'augmentation du salaire horaire.

Auteur

  • Lys Zohin