En 2021, l’AGFPN a distribué 133,6 millions d’euros aux organisations syndicales et patronales au titre de leur participation au dialogue social et aux politiques paritaires.
L’Association de gestion du fonds paritaire national (AGFPN) a distribué 133,6 millions d’euros en 2021 aux organisations syndicales et patronales au titre de leurs missions de dialogue social. C’est presque 22 millions de plus que l’année précédente, où la crise sanitaire et les fermetures d’entreprises avaient réduit l’assiette de la taxe sur les entreprises (égale à 0,016% de leur masse salariale) sur laquelle sont appuyées, en partie, les ressources de l’association (le complément venant d’une dotation de l’État).
L’an dernier, près de 420 organisations étaient éligibles aux fonds de l’AGFPN, contre 374 en 2020. Les enveloppes distribuées ont vocation à financer leurs politiques paritaires, à rétribuer leur participation aux politiques publiques et à assurer le financement de la formation syndicale de leurs élus. Depuis 2018, les règles de répartition sont basées sur la représentativité issue des mesures d'audience de 2017. Pour le prochain cycle de gestion (2022-2025), la répartition se fondera sur les audiences de 2021.
Parmi les grandes centrales, la CFDT, première en matière de représentativité depuis 2017, a perçu 20,3 millions (18,7 en 2020) et la CGT 19,7 millions (contre 18,1 en 2020). Force ouvrière, quant à elle, a perçu 16,1 millions (contre 14,7), la CFE-CGC 13,6 millions (contre 12,4) et la CFTC 12,2 millions (contre 11,1 en 2020). Du côté des syndicats non représentatifs (moins de 8% des salariés lors des élections professionnelles), l'Unsa a reçu 4 millions (contre 3,8) et Solidaires 2,8 millions (contre 2,7 en 2020). Côté patronal, le Medef a empoché 13 millions (contre 11,4), la CPME 7,2 millions (contre 6,3) et l'U2P 4,5 millions (contre 3,9 en 2020).
Du côté des grandes fédérations patronales, l’UIMM se classe toujours au premier rang, avec 2,43 millions d’euros perçus, suivie du Syntec (numérique, bureaux d’études…) avec 1,25 million, de Prism’emploi (intérim), avec 769.716 euros, de la FCD (grande distribution) à hauteur de 602.886 euros et de la CGI (commerce de gros et international) pour 472.138 euros. En queue de peloton, les fédérations les plus mal servies sont le Syndicat des pêcheurs maritimes CFDT (18 euros), l’Union des armateurs à la pêche de France (58 euros) et le Syndicat national des chasseurs de France (67 euros). Des sommes microscopiques, que le premier président de l’AGFPN, Jean-Claude Volot (Medef), voulait initialement supprimer pour cause de traitement administratif plus cher à assurer pour l’association que le montant du chèque à verser à l’organisation récipiendaire…
Du côté des organisations syndicales de salariés de branches, c’est la Fédération nationale des associations et syndicats de sportifs qui arrive en tête (23.902 euros), devant le Syndicat professionnel de l’enseignement libre catholique (21.088 euros), le Syndicat national des techniciens et travailleurs de la production cinématographique et de la télévision (13.242 euros), le Groupement des syndicats européens de l’automobile (surtout présent chez Stellantis et certains de ses sous-traitants, 10.635 euros), la Fédération syndicale unitaire (9.029 euros) et le Syndicat national du personnel de Pôle emploi (9.029 euros).