696 000 jeunes rentrés dans l'emploi à la rentrée 2020, 314 000 contrats d'apprentissages signés et des dispositifs d'accompagnement en bonne forme: le volet "1 jeune, 1 solution" du plan de relance porte ses premiers fruits alors que s'ouvre, lundi 26 octobre, une nouvelle séance de la concertation du dialogue social.
Pour cause de rebond de la pandémie de Covid-19 et de l’établissement d’un couvre-feu, le programme de la conférence de dialogue social qui doit se tenir lundi 26 octobre a été un peu bousculé. Si à l’origine, Jean Castex et Elisabeth Borne devaient seuls s’entretenir avec les partenaires sociaux des conditions de mise en place des dix-sept thématiques définies dans le cadre du plan de relance, Bruno Le Maire et Laurent Pietraszewski seront également de la partie. Le premier pour évoquer les nouvelles pressions économiques que le couvre-feu est désormais susceptible d’entraîner sur des secteurs déjà en difficulté, le second pour faire un point sur le nouveau protocole sanitaire qui recommande fermement aux entreprises de s’engager désormais sur le développement du télétravail.
Cette conférence du 26 octobre sera l’occasion de balayer les dix-sept thèmes abordés par France Relance, mais surtout de partager les premiers résultats du volet « plan jeune » lancé en juillet dernier par le gouvernement. Les nouvelles sont plutôt bonnes, selon le ministère du Travail. Budgété à 6,5 milliards d’euros, le plan prévoit un investissement massif dans les dispositifs d’insertion dans l’emploi pour les moins de 30 ans, qu’il s’agisse d’accès à un contrat d’alternance (5000 euros par an pour toute embauche d’un apprenti mineur, 8000 pour un majeur), un CDI ou CDD de plus de trois mois (4000 euros par embauche), d’aides à la formation sur les métiers numériques ou tension (par le PIC ou des abondements sur le CPF) ou d’accompagnement dans un parcours d’insertion ou d’accès à l’emploi aidé (60 000 parcours emploi-compétences, 135 000 contrats d’insertion dans l’IAE, 150 000 Garanties Jeunes, 80 000 PACEA, 140 000 prestations d’accompagnement intensif des jeunes, etc.) Et les premiers résultats sont bons : « Nous nous attendions à un effondrement des recrutements, mais nous constatons au contraire une légère hausse par rapport à 2019 sur les moins de 26 ans », explique-t-on au cabinet d’Elisabeth Borne. Soit 696 000 rentrants dans l’emploi, contre 626 000 l’année précédente, même si le flux porte essentiellement sur des CDD de trois mois.
Côté apprentissage, la rentrée 2020 s’annonce positive avec 314 000 contrats signés. « Nous avons rattrapé le retard de la période post-Covid et nous pensons retrouver le résultat de 2019 en fin d’année, soit 368 000 contrats ceritfiés », ajoute-t-on au ministère du Travail. Quant aux parcours d’accompagnement, ils s’inscrivent également dans une bonne dynamique : sur l’AIJ, 70% du taux d’atteinte annuel a déjà été enregistré, idem sur les contrats aidés où 60% des contrats proposés ont trouvé preneur. Le PACEA se révèle lui aussi en bonne forme. Seul point noir, la Garantie Jeunes dont les résultats sont décevants. « Mais ce n’est pas anormal, les règles sanitaires en vigueur entraînent une réduction des groupes de jeunes susceptibles d’être accueillies en même temps dans les missions locales, ce qui ralentit le déploiement du dispositif » tempère le cabinet.