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Pour favoriser les recrutements, la CPME demande une défiscalisation des heures sup'

Organisations patronales | publié le : 02.09.2021 | Benjamin d'Alguerre

La question de la pénurie de main-d’œuvre en cette rentrée placée sous le signe de la reprise économique agite le patronat. Si le président du Medef a admis que la solution aux difficultés de recrutement passait par une « augmentation des salaires » — tout en précisant qu’il appartient à chaque entreprise d’en décider — la CPME, pour sa part, préfère reposer la question de la fiscalité sur les entreprises. « Il est à craindre que l’augmentation des salaires ne suffise pas pour faire face à la pénurie de compétences qui ne s’explique pas simplement par des facteurs conjoncturels, mais également par des raisons structurelles », affirme la Confédération des petites et moyennes entreprises. Qui propose donc « de réactiver la suppression des charges patronales sur les heures supplémentaires » afin d’inciter les chefs d’entreprise à embaucher. Car même si l’exécutif, fort du succès de la campagne vaccinale et des bonnes perspectives de croissance de Bercy (+6 % à la fin de l’année), a choisi dès ce mois de septembre de réduire la voilure sur la prise en charge de l’activité partielle et la suppression du fonds de solidarité aux entreprises, le ciel n’en est pas pour autant dégagé pour les employeurs. « De nombreuses entreprises sont fragilisées et un grand nombre d’entre elles vont devoir rembourser les prêts (PGE) et reports de charges sociales et fiscales consentis par l’État. De surcroît, certains secteurs continuent à souffrir d’une baisse d’activité accentuée par la mise en place du pass sanitaire », avertit-elle.  

Un laisser-passer sanitaire dont l’organisation de François Asselin souhaiterait d’ailleurs exonérer tous les travailleurs amenés à intervenir dans des entreprises dont ils ne sont pas des employés directs (prestataires, intérimaires…). « Il sera déjà difficile pour les chefs d’établissements concernés par le pass sanitaire de contrôler leurs clients et leurs salariés. Exiger en plus qu’ils le fassent pour chaque salarié de leurs fournisseurs ou de toute entreprise prestataire intervenant ponctuellement, relève tout simplement de l’impossible.  Imagine-t-on réellement qu’un livreur, un plombier intervenant pour une fuite ou un technicien pour une intervention de maintenance sur un dispositif frigorifique, se verra refuser l’accès car il n’est pas en capacité de présenter un pass sanitaire ? » Sur ce sujet, le Gouvernement ne semble cependant pas décidé à lever le pied. Depuis le lundi 30 août, ce dernier s’impose déjà aux travailleurs temporaires.

Auteur

  • Benjamin d'Alguerre