Cap sur l’inclusion. C’est le grand constat du baromètre 2022 de "Women in Business" de Grant Thornton, élaboré avec des données recueillies auprès de 5 000 entreprises implantées dans 29 pays. Plus de 70 % des entreprises ont engagé une transformation de leur environnement afin de le rendre plus inclusif et ainsi de fidéliser les talents féminins. Selon le baromètre, près des deux tiers (57 %) des dirigeants d’entreprises de taille intermédiaire (ETI) anticipent la pénurie de compétences comme une contrainte majeure pour les douze prochains mois. Cette situation a conduit 95 % des répondants à prendre des mesures extrêmement concrètes pour favoriser l’engagement des équipes et instaurer une culture inclusive en portant leur attention sur l’équilibre vie professionnelle/vie privée, une plus grande possibilité d’expression, la formation, le mentoring et le tutorat.
Autre constat majeur de ce baromètre : l’attitude des dirigeants continue d’évoluer quant à l’impact de la pandémie sur la trajectoire professionnelle des femmes. Ils sont désormais 73 %, soit quatre points de plus qu’en 2021, à estimer qu’il sera positif. Faut-il y voir l’amorce d’un changement important qui va favoriser un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée ? La progression du nombre de femmes occupant des postes de direction ne plaide pas en ce sens. Ce taux a augmenté d’un point seulement pour atteindre 32 %. Sur la dernière décennie, il a augmenté de huit points. La France pourrait faire figure de pointe avancée dans ce domaine avec l’adoption d’un index d’égalité professionnelle, le code Afep-Medef, la loi Copé-Zimmermann ou encore la loi Rixain qui impose désormais aux sociétés de plus de 1 000 salariés d’avoir dans les instances de direction un quota de 30 % de femmes en 2027 puis de 40 % en 2030. Et pourtant, le baromètre ne note aucune différence majeure par rapport à d’autres pays dans le monde puisque 31 % des occupants de postes de direction sont des femmes, un chiffre en légère baisse au demeurant par rapport à l’année précédente (33 %).
