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Le dialogue avec les parties prenantes reste peu structuré dans les entreprises (Des Enjeux & des Hommes)

Dialogue Social | publié le : 26.02.2021 | Lys Zohin

Selon la première étude d'un nouveau think tank, dont le but est d'étudier la relation des entreprises avec leurs parties prenantes, les démarches de dialogue en ce sens restent peu formalisées et peu structurées. Or, ce dialogue pourrait être, selon l'étude, source performance, voire de résilience, pour les entreprises. Né d'un partenariat entre Enjeux & des Hommes, cabinet de conseil en RSE, et le Comité 21, une association française pour le développement durable, le think tank a interrogé 150 grands groupes cotés et 150 PME (50% d'entre elles étant signataires du Global Compact et 50% labellisées B Corp), répartis dans cinq zones géographiques (États-Unis, Canada, Royaume-Uni, Europe du Nord, Europe du Sud) et dans cinq secteurs d'activités (agroalimentaire, ressources, santé, transports, biens et services technologiques), afin de construire un baromètre. Ce benchmark international fait ressortir que même si des initiatives sont prises au niveau local, elles sont rarement intégrées dans une vision stratégique de l'entreprise. Ainsi, au total, la moitié (54% des entreprises étudiées, dont 72% grands groupes et 37% PME) a bien développé des pratiques de dialogue avec leurs parties prenantes, mais elles ne sont que 30% à avoir formalisé une stratégie de dialogue (42% grands groupes et 19% les PME), ou à avoir professionnalisé le dialogue (31%). Et elles sont encore moins nombreuses (9,5%) à impliquer les parties prenantes dans leur gouvernance. Les entreprises favorisent d'abord l'information et la consultation comme modalité d'interaction avec leurs parties prenantes. Ainsi, 91% des entreprises étudiées privilégient l'information de leurs parties prenantes et 66% pratiquent aussi la consultation (93% les grands groupes, 39% les PME) en organisant des réunions ou en envoyant des questionnaires, par exemple. Quant à une véritable co-construction, elle est moins fréquente : 76% des grands groupes la pratiquent et 35% des PME. Enfin, selon ce benchmark, il n'y aurait que peu d'initiatives pour développer la culture du dialogue en interne (formation, guide de bonnes pratiques...). De fait, 9% seulement des entreprises étudiées déclarent avoir mis en place des actions de formation de leurs salariés au dialogue parties prenantes. Enfin, les entreprises, y compris les plus engagées, sont peu nombreuses à intégrer leurs parties prenantes dans la prise de décision. Si 20% des grands groupes étudiés ont un responsable ou une direction dédiés au dialogue avec les parties prenantes, 15% déclarent l'existence d’un comité de parties prenantes et seulement 8% intègrent un représentant de la société civile ou un administrateur ayant une expertise sociétale au conseil d'administration. 

Auteur

  • Lys Zohin