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Autonomie et flexibilité : le cocktail « attractivité » de Numeum

Dialogue Social | publié le : 18.01.2023 |

Fidélisation et attractivité sont au cœur des objectifs portés par quatre accords négociés chez Numeum. Les employeurs se mettent au diapason des exigences des salariés en matière de forfaits-jours et de droit à la déconnexion.

Des accords de branche innovants ? C’est l’objectif poursuivi les signataires des quatre textes négociés fin 2022 et en vigueur depuis le 1er janvier dans la branche Numeum, l’ex-Syntec Numérique. Syntec et Cinov pour le patronat, CFDT et CFTC côté syndicats ont souhaité par ces accords booster l’attractivité du secteur, accorder plus de flexibilité à de nouvelles catégories de salariés et aussi améliorer le bien-être au travail. Les accords sortis des négociations portent sur la durée du travail, le travail le dimanche et les jours fériés, l’organisation du travail hybride et l’interruption spontanée de grossesse.

Deux dispositions attirent particulièrement l'attention. Primo, l’extension du forfait-jour aux cadres positionnés au niveau 2.3 de la grille de classification de la branche. « Cela devrait concerner environ 60 000 salariés qui travaillent actuellement dans le cadre de la « modalité 2 », explique Hubert Giraud, président de la Commission paritaire permanente de négociation et d’interprétation de la branche. Ces salariés travailleront 218 jours au lieu de 220 et disposeront d'une grande flexibilité pour organiser leur journée. » Ils bénéficieront d’une rémunération annuelle au moins égal à 122% du minimum conventionnel de leur catégorie sur la base d’un forfait annuel de 218 jours travaillés ou sur la base du forfait défini en entreprise. Leurs dimanches et jours fériés travaillés seront rémunérés avec une majoration de 100%.

Secundo, le droit à la déconnexion est lui aussi renforcé. Les entreprises de plus de 250 salariés devront nommer un référent déconnexion qui aura pour tâche de sensibiliser les managers à l’application de ce droit. De façon plus précise, les salariés ne devront plus « répondre aux courriels, messages ou appels téléphoniques à caractère professionnel en dehors des temps habituels de travail, lors des congés, des temps de repos et d’absences ».

Par ailleurs, les partenaires sociaux sont chargés « d’insuffler une culture de connexion responsable au sein des entreprises de la branche (guide, bonnes pratiques, bons usages des outils numériques, MOOC...) ». Autant d’éléments qui devraient renforcer les perspectives futures, selon Hubert Giraud : « Le télétravail et l'ouverture du forfait annuel en jours sont les paramètres auxquels sont le plus attentifs les jeunes ingénieurs. Le travail à distance est devenu un critère déterminant dans le choix d'une entreprise. »