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121 millions d’euros pour les partenaires sociaux en 2020

Dialogue Social | publié le : 01.12.2021 | Benjamin d'Alguerre

Financement dialogue social

L’AGFPN a distribué 121 millions d'euros en 2020 à 374 organisations patronales et syndicales au titre de leur participation au dialogue social.

2020, année difficile pour l’AGFPN, l’association paritaire en charge de la gestion du fonds de financement du dialogue social. La situation économique difficile rencontrée par les entreprises l’an passé a sérieusement écorné la trésorerie de l’association, dont les financements reposent en grande partie sur une contribution de 0,016 % de la masse salariale des entreprises. "En effet, la collecte réelle de cette contribution perçue au titre de l’année 2020 a été de 88 723 744 euros alors qu’elle avait été estimée avant impact Covid-19, par les organismes collecteurs (ACOSS et CCMSA), à 101 880 000 euros pour le prévisionnel 2020, soit une baisse de 12,9 %", explique l’AGFPN en préambule de son rapport annuel publié le 1er décembre. La mise en place d’un suivi régulier de la collecte avec les organismes collecteurs a cependant permis à l’organisme financeur du dialogue social d’achever l’année sur un solde positif de 120 657 615 euros, en partie grâce à la subvention d’État dédiée à la formation économique et syndicale des salariés titulaires d’un mandat dans leur entreprise et au titre de la participation de ces organisations aux politiques publiques.

374 organisations patronales et syndicales ont ainsi été subventionnées en 2020 par l’AGFPN. Côté syndicats, une nouveauté : alors que jusqu’à présent la CGT était la première organisation récipiendaire, elle s’est faite cette année souffler la place par la CFDT qui a empoché 18,64 millions, conséquence directe de son nouveau statut de première organisation syndicale de France. La centrale de Montreuil n’en est cependant pas si loin avec 18,06 millions. FO conserve sa troisième place (14,6 millions) juste devant la CFE-CGC (12,3 millions) et la CFTC (11,06 millions). Moins bien lotis, les syndicats "non représentatifs" doivent se contenter de 3,8 millions pour l’Unsa et 2,68 millions pour Sud-Solidaires.

Dans le camp patronal, en revanche, aucun changement sur le podium. Le Medef demeure en tête (11,4 millions) devant la CPME (6,3 millions) et l’U2P (3,9 millions). Chez les représentants du "multipro", l’Udes (économie sociale et solidaire) empoche 420 338 euros, la FNSEA (agriculture) 319 884 euros et la Fisac (culture et communication) 258 230 euros.

Pas de modifications significatives non plus du côté des grandes fédérations patronales. Les métallos de l’IUMM demeurent toujours en tête du classement (2, 14 millions), devant le Syntec (1, 05 million), les patrons de l’intérim de Prism’Emploi (691 722 euros), ceux de la grande distribution et du commerce de détail de la FCD (536 208 euros), les employeurs du bâtiment FFB (517 765 euros), la Confédération française du commerce de gros et international (CGI, 414 597 euros), l’Association française des banques (381 913 euros), la Fédération des syndicats des métiers de la prestation intellectuelle du conseil, de l’ingénierie et du numérique (Cinov, 361 963 euros), le Conseil national des professions de l’automobile (CNPA, 313 468 euros), la Fédération nationale des travaux publics (FTP, 299 327 euros), la Fédération de l’hôtellerie-restauration (Umih, 289 048 euros) et les artisans du bâtiment (Capeb, 286 328 euros). Lanterne rouge du classement, l’Union des armateurs à la pêche de France (UAPF) perçoit la somme symbolique de… 8 euros.

Les syndicats de salariés relevant exclusivement des branches, eux, se sont partagés un peu plus de 111 000 euros en 2020. Première d’entre eux, la Fédération nationale des associations et syndicats de sportifs (Fnass) a perçu 20 088 euros, juste devant le Syndicat professionnel de l’enseignement libre catholique (SPEC, 19 878 euros), le Syndicat national des techniciens et travailleurs de la production cinématographique et de la télévision (SNTPCT, 11 242 euros). Sous la barre des 10 euros figurent la Confédération des syndicats d’assistants familiaux et d’assistants maternels (CSAFAM… 9 euros) et le Syndicat professionnel des assistants maternels et assistants familiaux (SPAMAF, 9 euros également).

 

 

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Auteur

  • Benjamin d'Alguerre