Après deux ans de crise sanitaire, les Français ne sont pas en forme… Selon une étude réalisée par QAPA début janvier 2022, plus de la moitié (56 %) se sentent  "moins bien" qu’en 2021 et près d’un tiers (29 %) ne constate aucun changement. À peine un sixième de la population (15 %) déclare se sentir "beaucoup mieux" que l’année dernière. Interrogés sur les causes, les sondés explorent de multiples dimensions. Près de la moitié (43 %) déclare en effet moins bien supporter le télétravail à domicile. À cela s’ajoute une tolérance de plus en plus faible à l’égard des protocoles sanitaires, que 67 % des Français disent "moins bien" supporter, de même que la multiplication des annonces du Gouvernement pour 88 % d’entre eux. Malgré le taux élevé de vaccination, la crainte d’être contaminé par le virus SARS-CoV-2 reste forte : quasiment les trois quarts (71 %) des personnes interrogées confient avoir une crainte croissante d’être atteintes.

Inévitablement, tous ces facteurs rejaillissent dans le domaine professionnel. Près de la moitié des sondés (42 %) déclarent "être parfois prêtes" à changer d’orientation professionnelle afin d’obtenir un travail réduisant les contacts avec d’autres personnes et 39 % se disent de plus en plus disposés à passer à l’action. Un cinquième seulement des Français (19 %) affirme ne pas considérer de telles options.

La pression est-elle excessive ? La crainte de ne pas résister est déjà bien là, en tout cas. Près des deux tiers (62 %) des Français se disent prêts "à craquer" si la crise sanitaire venait à prendre encore de l’ampleur. Autant d’éléments qui auront un impact sur l’implication des collaborateurs au sein des entreprises et devraient impacter le dialogue social, qui risque lui aussi d’être passablement tendu en 2022.