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30 % des dirigeants redoutent le moment de négocier

Relations Sociales | publié le : 20.10.2022 | Gilmar Sequeira Martins

Collective bargaining as contracts arguing using unions tiny per

Les dirigeants appréhendent-ils de négocier ? Une étude menée auprès de plus de 400 dirigeants par Opinionway pour The Trusted Agency apporte des données chiffrées afin d’éclairer cette question. Premier constat : près d’un tiers (30 %) des dirigeants "redoutent" ces rencontres et considèrent comme "désagréables". Ce sentiment croît à mesure que l’âge des répondants augmente : si seulement 17 % des dirigeants âgés de moins de 30 ans partagent cette vision, ils sont plus du tiers (36 %) parmi les plus de 50 ans. L’étude indique également qu’une majorité de dirigeants (57 %) ne souhaitent pas négocier davantage, un taux qui devrait a priori être bien plus élevé. Autre enseignement peut-être riche de possibilités : les femmes dirigeantes montrent une propension supérieure à la "discussion" (44 %) alors que c’est le cas de 41 % de leurs homologues masculins. Sans surprise, les périodes de négociation génèrent un stress "important" parmi 15 % des dirigeants, taux qui monte à 19 % parmi les femmes. Parmi les causes possibles, l’étude mentionne les "conflits importants" ayant accompagné des négociations, un cas de figure vécu par 9 % des dirigeants et qui est sans doute redouté par leurs homologues.

Quel regard portent les dirigeants sur les demandes émanant des salariés ou de leurs représentants ? Un tiers d’entre eux à peine (34 %) estiment que les demandes sont "souvent excessives", les hommes se démarquant par un taux supérieur (36 %) à celui des femmes (32 %). Les proportions augmentent avec l’âge puisque 40 % des dirigeants de 50 ans approuvent ce jugement.
Quelle appréciation portent-ils sur leur comportement durant les négociations ? Un quart des dirigeants (24 %) estiment qu’ils n’ont pas toutes les capacités pour mener à bien ce type d’échanges. Plus d’un sur dix (13 %) aimerait même déléguer cet exercice à un subordonné afin d’y échapper. Que faire ? Plus d’un tiers des dirigeants (34 %) aimeraient être accompagnés et formés afin de mieux gérer les négociations. Une demande encore plus soutenue parmi les femmes dirigeantes puisque près de 4 sur 10 souhaitent être formées (39 %) alors que c’est le cas de moins de trois de leurs homologues masculins sur dix (29 %).
 

Auteur

  • Gilmar Sequeira Martins