logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Le congé paternité s'installe dans les mœurs japonaises

Droit du travail | publié le : 13.01.2022 | Lys Zohin

Paternité Japon

Le gouvernement japonais s'est fixé un objectif : que le pourcentage de prises de congés paternité, à 12 % en 2020, passe à 30 % en 2025. Et son vœu pourrait bien être déjà en partie exaucé si l'on en croit le dernier sondage effectué pour le grand quotidien "Asahi Shimbun". Le taux de prise de congés paternité parmi les salariés éligibles au cours de l'année passée a en effet dépassé les 30 % dans 42 des 100 plus grandes sociétés nippones, et dans 20 d'entre elles, le taux atteint même 70 %. Reste que les nouveaux pères ne prennent parfois quelques jours... Ainsi, Sompo Holdings, une institution financière, affiche bien un taux de prise de congé de 94 %, mais dont la moyenne est de trois jours. Toutefois, chez Sekisui House, une société immobilière, la moyenne se situe à 31 jours, tandis que chez NTT, près des 80 % des salariés éligibles ont pris un congé de 51 jours en moyenne. La loi sur les congés paternité a en outre été récemment amendée. À partir d'avril 2022, les employeurs devront demander à leurs salariés (hommes et femmes) qui ont annoncé la venue prochaine d'un enfant s'ils ont bien l'intention de prendre un congé parental. Et à partir d'octobre, les pères pourront prendre quatre semaines immédiatement après la naissance. Ce nouveau dispositif devrait permettre, selon Manabu Tsukagoshi, de Fathering Japan, une association qui accompagne les pères dans la prise de leur congé paternité, à davantage de salariés de prendre leur congé et pour une durée plus longue."Les RH et les managers doivent s'assurer que les nouvelles mesures ne résultent pas en conséquences négatives pour le salarié, en matière de harcèlement ou autre", a-t-il déclaré. Et cette nouvelle donne aura un avantage supplémentaire, "elle obligera les entreprises à revoir l'organisation du travail, à privilégier la coopération dans les équipes et à accroître leur compétitivité organisationnelle", a-t-il ajouté.

 

 

Auteur

  • Lys Zohin