Peur de s'ennuyer, de vieillir trop vite, de ne plus avoir de lien social, ou tout simplement parce qu'ils sont passionnés par ce qu'ils font : plus de la moitié des Irlandais adultes ont déclaré dans une enquête menée par la compagnie d'assurance Standard Life, qu'ils souhaitaient travailler passé l'âge de la retraite, et ce, même s'ils n'envisagent pas de difficultés financières. Un désir d'autant plus marqué que les personnes interrogées approchent de l'âge de la retraite. Ainsi, la crainte de ne plus avoir d'interactions sociales comme c'est le cas au travail est citée par une majorité des 55-64 ans pour justifier le fait de vouloir continuer à travailler. Toutefois, parmi les répondants qui veulent rester dans l'emploi passé 65 ans, une majorité souhaite travailler à mi-temps. Pour les plus jeunes, en revanche, il est logiquement plus difficile de se projeter. L'enquête montre que ce fossé générationnel est aussi dû au fait que la nouvelle génération doit se concentrer avant tout sur l'emploi, en cette période post-pandémie, et sur l'acquisition d'un logement, dont les prix ne cessent de monter, plutôt que sur leur future pension. Pas étonnant, dans ces conditions, que parmi les 18-24 ans sondés, 42 % déclarent être nerveux ou anxieux s'ils pensent à leur retraite... D'ailleurs, plus de 60 % des jeunes ne contribuent pas à un fonds de pension privé. "Compte tenu de la situation économique actuelle, associée au fait que les perspectives de pensions versées par l'État sont peu encourageantes, ce n'est pas surprenant que la jeune génération soit inquiète", note d'ailleurs le commentaire de l'étude Standard Life. Un sentiment qui se dilue quelque peu avec l'âge, précise la compagnie d'assurances, pour se transformer en une sorte d'apathie chez les trentenaires... Enfin, malgré toutes les craintes liées à la retraite, la majorité des adultes sondés voient la retraite comme le début d'une deuxième vie plutôt que la fin d'une carrière.