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Nouvelle tentative de réforme des retraites en Italie

Retraites | publié le : 24.02.2022 | Lys Zohin

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Alors que l'Italie ploie sous l'un des déficits publics les plus lourds d'Europe, le gouvernement de Mario Draghi a lancé une nouvelle tentative de réforme des retraites. Mario Draghi souhaite que les négociations avec les syndicats trouvent une issue positive d'ici la fin du mois de mars. Au programme : une plus grande flexibilité et la possibilité, pour ceux qui le souhaitent, de prendre leur retraite plus tôt, en particulier s'ils ont eu des carrières longues et fatigantes. "Nous voulons prendre en compte le fait que l'espérance de vie augmente, mais aussi différentes situations, celle des femmes, notamment, et celle des travailleurs qui ont eu une carrière non linéaire", a expliqué Andrea Orlando, le ministre du Travail. La précédente réforme, lancée en 2011 et visant à reporter l'âge de la prise de la retraite à 64 ans au lieu de 62, avait été révisée en 2018, face à la grogne populaire et à celle des syndicats. De nouvelles mesures avaient été mises en place, mais elles étaient provisoires et arrivent à échéance à la fin de cette année. Au-delà des aspects budgétaires, une révision du système de retraite est donc nécessaire. Il y a quelques mois, les syndicats avaient proposé une prise de retraite quel que soit l'âge, mais à condition d'avoir cotisé pendant 41 années, (au lieu de 38), proposition rejetée par le Gouvernement. Quels que soient les résultats des nouvelles négociations, il faudra financer la nouvelle réforme. Avec une privatisation partielle ? C'est l'idée de certains. Pour l'heure, moins de 30 % des salariés épargnent à titre personnel pour leur retraite, au risque de se retrouver dans une situation délicate avec une faible pension, à la fin de leur vie professionnelle. Andrea Mariani, directeur du fonds de pension complémentaire Pegaso, propose ainsi que les salariés soient soumis – au moins temporairement – à une contribution automatique à de tels fonds. Dernier problème : ces investissements apporteront-ils, compte tenu, notamment, de taux d'intérêt très bas, assez de revenus supplémentaires aux salariés-épargnants ?

Auteur

  • Lys Zohin