Alors que le gouvernement australien avait annoncé son intention de rendre les contributions aux fonds de pension plus flexibles, il a finalement décidé de faire marche arrière. Le taux de contributions, fixé à 9 % du salaire (et versé par l'employeur au nom du salarié) depuis juillet 2002, a été augmenté à 9,5 % en juillet 2020 et passera bien à 10 % en juillet 2021, et à 12 % sur les cinq ans à venir. Les autorités ont abandonné l'idée de donner aux salariés le choix entre une hausse de salaire et une augmentation de leur contribution à leur fonds de pension, de même que celle de permettre aux primo-acquéreurs d'un bien immobilier de piocher dans leur épargne retraite. Dans le système, qui sert à verser ensuite une pension régulière aux retraités, les salariés sont également encouragés à faire des contributions volontaires, en plus des contributions obligatoires, afin d'accroître leur épargne. Le gouvernement veut s'attaquer à l'inégalité entre les hommes et les femmes en matière de retraites. Selon un rapport publié en novembre 2020, l'écart entre les hommes et les femmes est de 35 % en faveur des premiers. Cet écart, qui prend sa source dans le fossé salarial entre hommes et femmes, fait que des hommes entre 18 et 29 ans ont déjà accumulé 10.166 dollars australiens (plus de 6.500 euros), tandis que les femmes du même groupe d'âge n'ont épargné que 8.408 dollars australiens (moins de 5.500 euros). Sur une longue période, cet écart ne cesse de s'accroître, ce qui laisse les femmes avec une épargne moyenne totale de 138.154 dollars australiens (environ 90.000 euros) dans leur fonds de pension, contre 292.510 (soit plus de 188.000 euros) pour les hommes. Car non seulement les femmes gagnent moins que les hommes (la différence est en moyenne de 13,4 %), mais en plus, elles sont moins nombreuses à travailler et sont, en outre, pénalisées par la maternité et les congés pour les soins aux enfants. Reste à savoir maintenant quelles mesures le gouvernement australien va mettre en œuvre pour régler le problème.