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Retraites : Dussopt n’exclut pas un passage par le PLFSS

Protection Sociale | publié le : 20.09.2022 | Benjamin d'Alguerre (avec AFP)

Retraites

On attendait une discussion sur le Conseil d’orientation des retraites (COR). C’est le projet de loi de finances de la sécurité sociale (PLFSS) qui fut au centre des débats. La rencontre du 19 septembre dernier au ministère du Travail entre le ministre Olivier Dussopt et les partenaires sociaux a fait "pschitt". L’examen du rapport du COR sur lequel les différentes parties sont en désaccord – le Gouvernement perçoit dans les prévisions des experts une nette dégradation de la situation financière du régime des retraites sur la séquence 2023-2030 alors que les syndicats, en premier lieu desquels la CGT, jugent que le ministère s’appuie sur les prévisions les plus pessimistes pour justifier l’accélération de sa réforme – a été balayé par des échanges sur l’agenda gouvernemental.

L’exécutif entend-il faire passer ses premières mesures sur la retraite (potentiellement sur le sujet brûlant de l’âge de départ) dès cet automne, lors de l’examen du PLFSS et, surtout, imposer son adoption par le biais du 49.3 comme Emmanuel Macron lui-même en avait soulevé l’hypothèse ?

Pour Olivier Dussopt, la question d’intégrer une partie de la réforme dans le futur débat parlementaire sur le budget de la Sécu "n’est pas tout à fait tranchée", a-t-il indiqué au micro de RTL. C’est en tout cas "l’un des scénarios envisagés" au sommet de l’État même si le locataire de l’Hôtel du Châtelet a exprimé la volonté d’éviter le passage en force.

Pour les syndicats, on n’est pas loin du casus belli. Ceux-ci ont prévenu : tout passage en force se solderait par leur non-participation à l’ensemble des concertations que le ministère du Travail a inscrit sur sa feuille de route, dont celle pour la réforme de l’assurance-chômage ainsi que leur départ du Conseil national de refondation (CNR) – du moins pour ceux qui y participent comme la CFDT ou la CFTC. Mais même au sein de la majorité présidentielle, plusieurs voix dissonantes se font entendre. François Bayrou redoute que la brutalité d’un passage du texte par la voie des amendements au PLFSS ne "divise la société française".

 

Auteur

  • Benjamin d'Alguerre (avec AFP)