Le géant mondial suédois de l'ameublement Ikéa rejoint la liste de plus en plus longue d'entreprises, en particulier aux États-Unis et outre-Manche, qui incitent leurs salariés à se faire vacciner. Dans le cas d'Ikea et celui de la compagnie des eaux Wessex Water, de même que pour la chaîne de supermarchés Morrisons, il s'agit pour y parvenir de les toucher au portefeuille, en particulier pour les cas contact non vaccinés qui doivent s'isoler. En effet, outre-Manche, le dispositif pour les cas contact est le suivant : ceux qui ont reçu au moins deux doses de vaccin n'ont pas besoin de s'isoler. Les non-vaccinés, en revanche, prévenus par les autorités de santé qu'ils ont été en contact avec une personne infectée, doivent eux, le faire. En conséquence, les salariés d'Ikea qui sont cas contact mais non vaccinés ne toucheront plus, pendant leur isolement, que l'équivalent de 115 euros par semaine, le minimum légal du montant des congés maladie payés, alors que la moyenne équivaut à quelque 475 euros par semaine chez Ikea. L'entreprise, qui emploie environ 10 000 personnes au Royaume-Uni, a précisé que les décisions se prendraient néanmoins "au cas par cas". En tout cas, l'étau se resserre. Aux États-Unis, la compagnie aérienne Delta demande à ses salariés de se faire vacciner sous peine d'amende mensuelle, ou menace de les licencier, comme ont déjà prévenu United Airlines, Google et Citigroup. Mais, au Royaume-Uni, les experts en droit du travail restent sceptiques, estimant que le "no jab, no job"» (pas de vaccin, pas de travail) est difficile à généraliser, du fait des protections plus grandes en matière d'emploi et de non-discrimination qu'aux États-Unis. Pour l'heure, depuis novembre 2021, seuls les personnels de soin sont obligés de se faire vacciner pour travailler au Royaume-Uni.