Le sursis que le Gouvernement avait laissé aux demandeurs d’emploi pour l’entrée en application du second volet de la réforme de l’assurance-chômage vient d’être levé. S’appuyant sur les bons chiffres de la reprise économique, Emmanuel Macron a ainsi annoncé, au cours de son allocution du 9 novembre 2021, que le passage de quatre à six mois de travail nécessaire à un demandeur d’emploi pour devenir éligible à l’indemnisation chômage deviendrait effectif au 1er décembre 2021. Le Gouvernement avait soumis cette mesure, adoptée cet été, à une clause de "retour à meilleure fortune" économique.
Dans la foulée, le locataire de l’Élysée s’est engagé à durcir les contrôles sur les demandeurs d’emploi. L’absence de recherche d’emploi réelle aboutirait par la radiation pure et simple du demandeur d’emploi indélicat de la liste des chômeurs indemnisés. Une annonce qui ressemble à un sérieux coup d’aiguillon pour inciter les personnes sans emploi à s’orienter vers l’un des 300 000 emplois non pourvus – le chiffre est contesté par les économistes – que compte l’économie française ou à faire le choix d’une formation conduisant vers les métiers en tension ou d’avenir pour lesquels l’exécutif a investi quelque 15 milliards d’euros sur cinq ans au titre du PIC, auxquels se sont rajoutées de nouvelles enveloppes en fin de pandémie. Que ce soit au titre de la formation des demandeurs d’emploi ou de l’insertion des jeunes.
Traduction immédiate en actes de la volonté présidentielle, Élisabeth Borne, la ministre du Travail, a annoncé le 10 novembre au matin, un accroissement des contrôles par les agents de Pôle Emploi. 250 000 contrôles supplémentaires devraient être effectués dans les six prochains mois, soit une augmentation de 25 %.