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Le CAC40 se convertit au télétravail

Organisation du travail | publié le : 09.11.2021 | Gilmar Sequeira Martins

Une étude du cabinet de conseil Idoko et du cabinet d’avocats Bianca établit un bilan des accords télétravail passés avant et après la crise sanitaire dans 35 entreprises du CAC40. Parmi les organisations concernées, 16 (dont quatre pour la première fois) ont conclu un accord après le début de la crise sanitaire en mars 2020 tandis que les 19 autres avaient déjà des accords en vigueur avant cette date. L’étude note qu’une majorité d’entre elles ont cependant entamé "un processus de réflexion et de négociation" pour aboutir à un nouvel accord.

Parmi les points saillants relevés figure l’augmentation du nombre moyen de jours de télétravail, passant de un à deux par semaine, voire trois jours dans certains accords. Quelques entreprises proposent même la possibilité de cinq jours de télétravail sur certaines semaines, sous réserve que les salariés soient au moins présents deux jours sur site par quinzaine. D’autres accords se basent sur la durée total de travail mensuel en permettant aux salariés d’en réaliser de 20 % à 70 % en télétravail. L’étude relève un cas où le nombre de jours est laissé à l’appréciation du manager afin d’assurer une organisation du travail plus souple.

L’éligibilité au télétravail progresse elle aussi. Avant la crise sanitaire, ce mode d’organisation était réservé dans la plupart des cas aux salariés en CDI ou, plus rarement, en CDD. Les accords les plus récents, à quelques exceptions près, lèvent ces restrictions, de sorte que tous les collaborateurs, quel que soit leur contrat de travail – CDI, CDD, alternance et stages – peuvent effectuer leurs tâches en télétravail. En pointe sur la question, une entreprise du CAC40 accorde même la possibilité du télétravail aux intérimaires. La corrélation entre ancienneté et éligibilité au télétravail n’est donc plus d’actualité. Là où elle persiste, les exigences se font moins fortes : alors qu’il fallait avant la crise sanitaire avoir à son actif au moins un an de présence dans l’entreprise pour prétendre au télétravail, il suffit désormais de six mois.

Parmi les accord conclus avant la crise sanitaire, l’étude constate que la moitié proposent soit un versement d’indemnité unique annuelle à hauteur de 50 % du total des frais d’installation, avec un plafond qui se situe en moyenne à 300 euros (21 % des accords pré-Covid mentionnent ce type d’indemnité), soit le versement d’une indemnité récurrente mensuelle d’un montant quotidien moyen de 2,75 euros par jour de télétravail, ou d’un montant mensuel de 20 euros indépendamment du nombre de jours de télétravail réalisés (32 % des accords pré-Covid mentionnent ce type d’indemnité). Enfin, s’agissant du droit à la déconnexion, les accords conclus après la crise sanitaire le mentionnent plus souvent que ceux conclus avant mars 2020.

Auteur

  • Gilmar Sequeira Martins