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Un forum sur l'avenir du management dans l'industrie

Liaisons Sociales Magazine | Management | publié le : 18.09.2017 | Adama Sissoko

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Les organisations patronales de l'industrie se préoccupent de l'avenir. Avec une plateforme Internet et l'organisation d'un forum sur le thème de « l’Homme au cœur de l’industrie du futur ". Pour imaginer les compétences nécessaires dans l'industrie 4.0.
 

L’industrie française aurait-elle décidé de renverser la logique de désinvestissement sur le territoire française, qui s’est imposée ces dernières années ?

Début septembre, l’Alliance industrie du futur, le Cercle de l’Industrie, le Conseil National de l’Industrie, le Groupe des Fédérations industrielles et la Commission Nationale des services ont officialisé le lancement d’une plateforme Internet sur les compétences dans l’industrie, intitulée « Agora Industrie ».

Parallèlement, des personnalités représentatives et des experts participent déjà à des groupes de réflexion sur trois sujets clés : l’organisation et le management, la formation et l’accompagnement des salariés, le rôle des pouvoirs publics et des institutions pour accompagner les transformations. Enfin, un challenge rassemble des étudiants sur les mêmes thématiques et une consultation du grand public sera bientôt organisée via la plateforme.

Forum de l'Agora Industrie

Ces initiatives déboucheront, le 12 décembre, avec le premier Forum de l’Agora Industrie qui ouvrira les débats à la Maison de la Mutualité, sur le thème « L’homme au cœur de l’industrie du futur ». Objectif, aboutir à des propositions concrètes « sur les métiers, les compétences et l’organisation du travail dans l’industrie du futur » explique Laurent Carraro, animateur de l’Agora et ancien directeur général des Arts et Métiers de Paris Tech.

Ouvrir le débat vers le grand public

Il s’agit d’anticiper l’avenir de l’industrie dans l’hexagone, à la suite des réflexions sur la modernisation de l’outil industriel et la transformation de son modèle économique, entamées par Emmanuel Macron lorsqu’il était au ministère de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique.  Il est également question d’accompagner les entreprises de toute taille dans la transformation de leurs modes de conception, de commercialisation et d’organisation du travail.  

« C’est à nous de faire émerger une vision de l’entreprise industrielle du futur imaginée par les salariés, les entrepreneurs et les jeunes (…) », affirme Laurent Carraco. « Il ne s’agit pas de faire un exposé, au contraire, nous souhaitons ouvrir le débat au public pour que le résultat soit issu d’un travail collectif », renchérit Christophe Catoir

Le management du futur

Le président de The Adecco Group France animera l’atelier « Organisation et management dans l’industrie du futur » le 12 décembre. Parmi les problématiques abordées à cette occasion, on trouve l’impact des nouvelles technologies sur l’organisation et la gouvernance, les nouveaux rôles des dirigeants, ou encore l’accompagnement de ces derniers.

« Mais, il va falloir apporter les explications nécessaires à une bonne compréhension du sujet et clarifier ce qu’implique le management du futur », prévient Christophe Catoir, sans pour autant donner des premiers éléments de réponses.

Suppression des niveaux hiérarchiques

Une abondante littérature existe déjà sur le sujet, que les organisateurs promettent de rassembler à l’occasion du débat prévu au mois de décembre. Parmi les notions classiques que l’idée de manager dans l’industrie du futur impliquent, se trouvent la réduction des niveaux hiérarchiques voire la suppression drastique du « command and control » grâce aux nouvelles technologies.

Le management du futur est souvent rapproché de la notion « d’entreprise libérée ». Les défendeurs de celle-ci vantent ses retombées favorables comme le bien-être des salariés et la confiance au sein de l’entreprise.

Valorisation des compétences

Se dessine ainsi une entreprise industrielle idéale dans laquelle les nouvelles technologies favorisent une valorisation des compétences et une plus grande marge de manœuvre aux salariés.  De quoi « redonner du sens » à leur travail.

Enfin, ce nouveau type de relations hiérarchiques permettrait de réduire les coûts induits par la multiplication des niveaux hiérarchiques. Un bouleversement qui implique de réformer en profondeur la formation, en particulier celle des managers.

Dialogue de toutes les parties prenantes

« De nouvelles idées émergent déjà. Comme l’élargissement du dialogue social, pour permettre à toutes les parties prenantes de l’entreprise - internes et externes – de travailler ensemble. Sans oublier le rôle de la branche professionnelle », poursuit Christophe Catoir.

Les organisateurs se targuent de pouvoir s’appuyer sur une palette d’acteurs très divers. Allant de chefs d’entreprises, des PME aux grands groupes, à des acteurs sociaux comme les organisations patronales et les syndicats de salariés. Sans oublier des chercheurs universitaires et des centres de formation.

Auteur

  • Adama Sissoko