Les remerciements sont un puissant levier d’apprentissage. À condition qu’ils soient sincères, resitués dans leur contexte et proportionnés à l’effort fourni par le collaborateur. Mode d’emploi.
« Dans une petite entreprise culturelle de 15 salariés telle que la nôtre, les performances sont étroitement liées à l’investissement de chacun, explique Laurence, directrice d’un théâtre de la région parisienne. Il est donc essentiel de savoir entraîner toute l’équipe dans la dynamique d’un projet, puis d’exprimer sa reconnaissance en tenant compte du tempérament et des besoins de chacun. »
Exemples : « Les jeunes collaborateurs en charge des relations avec le public, qui passent beaucoup de temps sur Internet, se satisfont très bien d’un petit mail de remerciement. En revanche, la responsable des relations presse, plus senior, a davantage besoin de reconnaissance : il ne faut pas hésiter à en faire des tonnes, en privé aussi bien qu’en public. Elle adore ça ! »
Cynique, Laurence ? Pas le moins du monde : « Au début, j’en ai sans doute un peu trop fait. En tant qu’adjointe de mon prédécesseur, j’avais en effet souffert pendant des années de son manque de reconnaissance. » Avec le temps, elle a appris à mieux exprimer sa gratitude : « Elle doit être sincère, sinon, elle n’a aucun sens. Et, pour qu’elle soit perçue comme telle, elle doit porter sur des éléments tangibles. »
A côté de la plaque ! « Je comprends mieux pourquoi nos trois dirigeants sont incapables d’exprimer leur reconnaissance !, ironise Stéphanie, responsable du planning stratégique dans une agence de communication de 100 personnes. Ils sont tellement coupés de la réalité de notre travail qu’à l’issue d’un projet, ils n’ont aucune idée de qui a fait quoi. Quand l’un d’entre eux s’avise, presque par inadvertance, de remercier quelqu’un, il tombe quasi systématiquement à côté de la plaque ! »
Stéphanie essaie de compenser à sa façon : « Pour mes trois collaborateurs, qui sont tous de la génération Y, la structure hiérarchique n’a pas vraiment de sens. La légitimité va à celui qui agit : mon feedback a donc