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Repérer et capitaliser les bonnes pratiques en équipe

Entreprise & Carrières | Management | publié le : 27.05.2016 | Véronique Vigne-Lepage

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Connaissances stratégiques, tour de main façonné par l’expérience… Toute entreprise a intérêt à repérer et à formaliser ces savoirs avant qu’ils ne se perdent. Mieux vaut même intégrer ce knowledge management au quotidien de l’équipe.

Knowledge management au Super U de Venarey-les-Laumes (Côte-d’Or) : la responsable du rayon textile partira à la retraite en 2018; soucieux de la perte de savoirs spécifiques (commandes sur des salons, repérage des tendances, sens de la mode, etc.), Maximilien Vaubourg, le directeur, prépare déjà ce départ. Il a donc fait interviewer sa salariée par une consultante, mandatée par l’Aract Bourgogne dans le cadre d’une opération de “transmission des savoirs”. Puis, en 2017, il la fera travailler en binôme avec celle qui la remplacera.

Expert valorisé
« Je n’avais pas anticipé tout ce que cela apporte dans la valorisation de la personne », assure-t-il. Selon Nada Matta, enseignante-chercheuse à l’université de technologie de Troyes, « travailler avec ceux qui utiliseront les ­savoirs transférés valorise l’expert. Et anticiper de six mois ou d’un an permet de voir ce qui est caché, car il ne sait pas d’emblée tout ce qui a été facteur de succès ».

Anticiper, c’est aussi capitaliser les bonnes pratiques au quoti­dien. Dans ce cadre, les managers ont un rôle important. Chez Vibra­tec (Rhône) PME spécialisée en expertise mécanique et acoustique, par exemple, ceux-ci repèrent lors des entretiens annuels qui peut devenir tuteur et sur quel sujet. « Nous avons 25 tutorats en cours, concernant 50 % du personnel », assure Jean-Paul Kovalesvsky, directeur général. Mais pour Hugo Siwiak, responsable d’équipe “mesures”, ce repérage est aussi permanent : « Outre ma fonction d’encadrant, je suis moi-même chargé d’affaires. Connaissant le travail, je peux mieux détecter les bonnes manières de faire. »

Savoirs associés
Un avis que partage Olivier Bouilliez, responsable d’équipes marketing à Schneider Electric : « Plus que le supérieur hiérarchique, c’est bien le manager fonctionnel, en tant qu’expert métier, qui peut repérer les connaissances intéressantes à formaliser et mettre en lien chacun, par-delà les organisations, avec les salariés du groupe ayant des savoirs associés. »

Pour faciliter cette gestion des connaissances – ou knowledge management –, des outils existent. Comme l’a déjà fait Vibratec, Schneider Electric est en train de déployer une encyclopédie d’entreprise – un wiki –, où tout salarié peut proposer un article. « Pour donner l’exemple, assure Olivier Bouilliez, à chaque fois que l’on me pose une question,

Auteur

  • Véronique Vigne-Lepage