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Les éditeurs de tests psychométriques s’associent

Liaisons Sociales Magazine | Management | publié le : 17.10.2014 | Anne-Cécile Geoffroy

Les éditeurs de tests psychométriques tentent de réguler leur marché déstabilisé par Internet. En créant une association pour défendre leurs intérets.  

Internet menacerait-il la qualité des tests psychométriques comme les fameux MBTI, Sosie ou PAPI ? C’est ce que pensent les cinq grands éditeurs de tests, Cubiks France, ECPA, Hogrefe France, OPP France et Saville Consulting. Ensemble, ils viennent de créer l’Association des éditeurs de tests (AET).

Ces dernières années, ils ont vu débouler sur leur juteux marché (87% des entreprises du CAC 40 utilisent leurs services) de nouveaux acteurs proposant des tests de personnalité en ligne bien moins chers que leurs produits phares.

En 2009, ils avaient déjà adopté une charte commune pour définir les principes d’élaboration et d’utilisation des tests. «En créant l’association, nous souhaitons participer à la régulation d’un marché qui, en France, ne l’est pas. Qui veut peut aujourd’hui créer un test et le mettre sur le marché », explique Antony Erb, président de l’AET et directeur d’OPP France.

Une possibilité inenvisageable dans les pays anglo-saxons, en Allemagne ou encore aux Pays-Bas. « Au Royaume-Uni, la British Psychological Society joue ce rôle de régulateur », ajoute Yves-Marie Beaujouan, directeur de Saville Consulting. Aux Pays-Bas, c’est le Cotan (Commitee on tests and testing) qui autorise la mise sur le marché des tests.

L’AET s’est entourée de cautions scientifiques comme celle de Todd Lubart, directeur du laboratoire Adaptations, travail, individu de l’université Paris Descartes ou encore celle d’Even Loarer, directeur de l’Institut d’étude du travail et de l’orientation professionnelle du Cnam.

Pour faire partie de l’association, les candidats doivent montrer patte blanche à un comité scientifique indépendant en présentant leurs travaux de recherche et les études de validité des tests.  «Mais aussi la formation qu’ils proposent aux entreprises pour administrer et interpréter correctement les tests et les résultats, souligne Cécile Pannetier, directrice d’ECPA."

Un enjeu important pour les éditeurs dont les tests de personnalité – utilisés pour recruter mais aussi organiser les mobilités professionnelles ou les 360° – sont souvent contestés. Voire perçus comme intrusifs par les salariés.

Auteur

  • Anne-Cécile Geoffroy