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Le PGE, béquille financière des entreprises en difficulté

Management | publié le : 13.01.2021 | Benjamin d'Alguerre

Les prêts garantis par l’État (PGE) constituent-ils la béquille financière sur laquelle les entreprises peuvent s’appuyer pour amortir les chocs économiques et sociaux de la crise sanitaire ? Plutôt oui, à en croire les résultats d’une étude en deux volets (septembre puis décembre 2020) réalisée par le Medef auprès d’entreprises dont 89% sont des PME-TPE. Selon les résultats publiés le 12 janvier 2021, il apparaît que 69% des répondants, soit sept sur dix, ont sollicité un PGE. Parmi elles, 95% l’ont obtenu. Sans surprise, c’est au pic de la crise, en avril 2020, que l’essentiel des demandes ont été effectuées. Les demandes ont ensuite décru à partir de mai pour devenir anecdotiques à partir du mois d’août.

Le besoin de trésorerie anticipée (cité par 40% des répondants) est la première motivation avancée pour justifier cette demande, suivie de la nécessité de se constituer une épargne de précaution (38%) et le besoin de trésorerie immédiat (17%). À l’inverse, le développement de l’entreprise n’est cité que dans 5% des cas. Quant aux montants demandés, ils sont à 77% inférieurs à 1 million d’euros et pour 46% en dessous des 250 000 euros. 20% ont cependant demandé un PGE dont la valeur se situe entre 1 et 10 millions d’euros. Les demandes supérieures à 10 millions restent marginales et ne concernent que 2% des entreprises.

Pour 54% des entreprises, le PGE obtenu représente moins de 15% du chiffre d’affaires et pour 34%, de 15 à 25%. Et si la moitié des répondants ont consommé moins de 25% du montant de leur prêt, elles sont cependant 19,5% à en avoir consommé plus de 75%. Soit une augmentation de 8 points par rapport à septembre 2020 où elles n’étaient que 20%.

La part des entreprises envisageant de rembourser leur PGE par anticipation, ou à l’échéance d’un an, est en recul de 6 points, passant de 34% en septembre à 28% en décembre. La part des entreprises envisageant de rembourser au bout de la durée maximale est en augmentation de 3 points, passant de 19% à 22%. À noter qu’un quart des entreprises ne savent pas à quelle échéance elles le rembourseront (stable par rapport à septembre).

Auteur

  • Benjamin d'Alguerre