Avec une croissance économique fragile et une inflation limitée, les entreprises envisagent des budgets d’augmentation salariale restreints. De leur côté, les syndicats plaident pour un meilleur partage de la valeur ajoutée et insistent sur la qualité de vie au travail.
« Le faible niveau de l’inflation prévu pour 2016, autour de 1 %, reste un élément essentiel de la négociation annuelle obligatoire (NAO), compte tenu des incertitudes économiques », assure Denis Falcimagne, spécialiste rémunérations et avantages sociaux à Entreprise & Personnel. De fait, malgré l’interdiction de l’indexation des salaires sur les prix, de nombreuses entreprises déterminent leurs budgets d’augmentation en fonction de l’inflation prévisionnelle, a fortiori lorsqu’elles envisagent des hausses générales.
Hausse médiane à 2 %
Selon les principaux cabinets spécialisés, les augmentations salariales générales (AG) et/ou individuelles (AI) pourraient être comprises l’an prochain entre 1,7 % et 2,4 %.

Mais la modération salariale conduit davantage d’entreprises à renoncer aux AG, du moins pour les cadres, et à réduire le nombre de bénéficiaires d’AI (...)